Une délégation technique de l’AIEA en Iran d’ici «deux à trois semaines»
Reza Najafi, ambassadeur de l’Iran auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), s’adresse aux journalistes peu après une réunion extraordinaire du Conseil des gouverneurs de l’AIEA au siège de l’agence à Vienne, en Autriche, le 23 juin 2025. ©Joe Klamar / AFP

Une délégation technique de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit se rendre en Iran dans «deux à trois semaines», sans toutefois avoir accès aux sites nucléaires du pays, a indiqué mercredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Kazem Gharibabadi.

«Nous avons accepté qu’une délégation technique de l’AIEA visite très prochainement l’Iran, dans deux à trois semaines» afin de discuter des «nouvelles modalités» des relations entre l’Iran et l’agence dans la foulée des frappes américaines et israéliennes sur des sites nucléaires, a-t-il dit à des reporters à l’ONU.

L’Iran, qui estime que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement des frappes en juin contre ses installations nucléaires, avait officiellement suspendu début juillet toute coopération avec le gendarme onusien du nucléaire, après un vote d’une loi au Parlement.

La délégation discutera des «modalités» de sa relation future avec l’AIEA, mais ne «se rendra pas sur les sites» nucléaires, a ajouté M. Gharibabadi, avant des pourparlers prévus vendredi à Istanbul avec la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Ces trois pays accusent Téhéran de ne pas avoir respecté ses engagements sur le nucléaire et menacent de rétablir des sanctions en vertu d’une clause prévue par l’accord de 2015 (JCPOA), ce que l’Iran cherche à éviter.

Si les Européens rétablissent des sanctions, «nous allons répliquer, nous allons répondre», a déclaré mercredi M. Gharibabadi à des journalistes, dont l’AFP, en disant privilégier la voie «diplomatique».

Par ailleurs, Téhéran et Washington, qui s’était retiré en 2018 du JCPOA, devaient tenir un sixième cycle de négociations sur le programme nucléaire iranien le 15 juin sous médiation d’Oman. Mais ce nouveau round de pourparlers avait été annulé dans la foulée des frappes israéliennes contre l’Iran deux jours plus tôt.

«Le plus tôt sera le mieux», a déclaré mercredi le vice-ministre iranien des Affaires étrangères à propos de la reprise possible de ces pourparlers avec Washington, tout en disant que les États-Unis devaient garantir d’exclure toute action militaire contre le pays.

 

Avec AFP

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