
Le chef du bloc Kataëb, le député Samy Gemayel, a vivement critiqué la présence d’armes illégales au Liban, affirmant lors d’une conférence de presse, jeudi, que ces armes «ne protègent ni ne libèrent le Liban» et qu’elles «laissent le pays paralysé».
Gemayel a estimé que la justification de la résistance armée ne tenait pas, déclarant: «Avant que cette prétendue résistance ne commence, il n’y avait aucun soldat israélien sur notre sol».
Il a ajouté que la présence continue d’armes n’avait pas permis de protéger le pays, évoquant «les assassinats de ses dirigeants, la destruction du Sud et l’occupation qui se poursuit» comme preuves de l’inefficacité de cette résistance. «Cette soi-disant résistance ne fonctionne pas», a-t-il martelé.
Il a également révélé qu’une large majorité parlementaire s’était dégagée lors de la dernière session, avec plus de 90% des députés favorables à ce que le port d’armes soit exclusivement réservé à l’armée libanaise. «Ce n’était pas qu’un geste symbolique», a-t-il souligné. «C’était un message clair de soutien du Parlement à l’État, au président et au gouvernement.»
Gemayel a en outre appelé les autorités à agir conformément à la volonté du peuple, exprimée à travers toutes les confessions représentées au Parlement.
Soulignant le blocage du développement du Liban, il a insisté sur l’urgence de rattraper les pays voisins en matière de prospérité, d’investissement et de création d’emplois.
«Le Liban ne doit pas rester figé au point de départ», a-t-il conclu. «Nous ne sommes pas un pays du tiers-monde; nous méritons de nous tenir aux côtés des nations développées qui répondent aux aspirations de leurs citoyens.»
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