Russie, Ukraine, Hezbollah: de guerres… lassés!
©Ici Beyrouth

Il y a des guerres qui ne finissent jamais. Non parce qu’elles seraient impossibles à résoudre, mais parce que certains ont décidé que leur survie politique dépendait de leur prolongation.

Deux exemples s’imposent aujourd’hui: la guerre en Ukraine et la «résistance» autoproclamée du Hezbollah au Liban.

Depuis février 2022, Moscou s’entête dans une aventure militaire sans horizon, engloutissant des centaines de milliers de vies pour satisfaire les obsessions d’un empire défunt. À Kiev, Zelensky n’est pas seulement le président courage qu’on nous vend: il est aussi devenu prisonnier de son rôle de héros hollywoodien. La paix, pour lui, signifierait la chute de sa popularité et le retour brutal au réel: un pays exsangue, corrompu, vidé de sa population. Alors, il reste sur scène à recevoir les applaudissements des capitales occidentales.

À Beyrouth, une milice religieuse brandit son arsenal comme une carte d’identité. La guerre est devenue une rente: on entretient la peur pour justifier son pouvoir.

Le parallèle ne gomme pas les différences entre les deux situations, mais il révèle le même mécanisme: fabriquer un ennemi perpétuel, maintenir les peuples dans une psychose sécuritaire, et surtout, rester indispensable. En Ukraine, le Kremlin brandit l’Otan comme l’épouvantail ultime; au Liban, le Hezbollah agite Israël comme prétexte éternel à son arsenal. Derrière les grands slogans, le but est identique: la guerre comme assurance vie politique.

Or ces guerres n’ont pas de sens. En Ukraine, personne ne croit que la Russie «libère» qui que ce soit; elle ne fait que saigner son peuple et isoler son économie. Au Liban, personne ne croit que la «résistance» protège quoi que ce soit; elle ne fait que préserver les intérêts des mollahs iraniens, prenant tout le pays en otage.

La différence est l’échelle: la Russie joue avec des centaines de milliers de kilomètres carrés, la milice pro-iranienne, avec l’un des plus petits pays du monde. Mais le résultat est le même: une population sacrifiée sur l’autel d’un mensonge politique.

Et pendant que la plupart des dirigeants se contentent d’accompagner ces guerres, un paradoxe surgit: c’est Donald Trump qui, dans les deux cas, tente aujourd’hui d’imposer des solutions pour arrêter les conflits. Un signe que la paix ne viendra peut-être pas de ceux qui se parent de grands discours, mais de ceux qui osent briser les habitudes.

Deux guerres inutiles, deux obstinations mortifères et un constat: tant qu’il existera des dirigeants qui préfèrent le fracas des armes au silence du compromis, les peuples continueront de payer le prix.

Victor Hugo disait: «Faites la guerre aux guerres, et la paix fera le reste.»

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