
Le procureur général près la Cour de cassation, le juge Jamal Hajjar, a transmis le dossier des enquêtes préliminaires menées avec l’ancien ministre de l’Industrie Georges Bouchikian au procureur général du Mont-Liban, le juge Sami Sader.
Sur la base des instructions du juge Hajjar, le magistrat a engagé des poursuites contre M. Bouchikian pour corruption et enrichissement illicite, après la levée de son immunité parlementaire.
L’ancien ministre est soupçonné d’avoir exercé des pressions et menaces sur des propriétaires d’usines afin d’obtenir d’importantes sommes d’argent en échange de licences d’exploitation.
Selon les informations judiciaires, le juge Hajjar avait initialement différé toute décision, après que l’avocat de M. Bouchikian lui eut transmis l’intention de son client, actuellement au Canada, de revenir au Liban pour comparaître devant la justice. Mais ses tergiversations ont finalement conduit à l’ouverture de poursuites et au lancement de démarches en vue de son arrestation.
Le 21 juillet, le Parlement avait approuvé la levée de l’immunité parlementaire du député et ancien ministre de l’Industrie Georges Bouchikian par 99 voix pour et une seule abstention.
Le 8 juillet, le juge Jamal Hajjar avait demandé la levée de l’immunité parlementaire de M. Bouchikian. Celui-ci est soupçonné de «détournement de fonds, falsification et extorsion» durant son mandat de ministre de l’Industrie de 2021 à 2025.
M. Bouchikian a déclaré avoir quitté le Liban le 7 juillet pour un voyage personnel et familial prévu de longue date, à un moment où aucune procédure formelle ou demande de levée de son immunité n’avait encore été déposée. Il a exprimé sa confiance dans la capacité du Parlement à prendre une décision impartiale, à l’abri des pressions médiatiques ou populistes, et conformément à la Constitution et aux institutions de l’État.
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