Mondial-2026/qualifications: Rabiot, écarté à l'OM mais incontournable en Bleu
Kylian Mbappé (C) réagit après une photo officielle au Centre National du Football à Clairefontaine-en-Yvelines. ©FRANCK FIFE / AFP

Écarté par Marseille après une altercation avec un équipier, Adrien Rabiot garde la confiance du sélectionneur des Bleus Didier Deschamps, qui l'a retenu mercredi pour les deux premiers matches de qualifications pour le Mondial-2026 face à l'Ukraine et l'Islande, les 5 et 9 septembre.

Si la convocation du milieu de 30 ans était attendue en dépit de sa situation à l'OM, Deschamps a innové en convoquant pour la première fois le milieu offensif de Monaco, Maghnes Akliouche, 23 ans, pour ces deux rencontres à Wroclaw, en Pologne, puis au Parc des Princes.

A l'heure de lancer sa dernière saison à la tête des Bleus, Deschamps a préféré la pépite monégasque à Hugo Ekitike (23 ans aussi), pourtant flamboyant pour ses débuts avec Liverpool, le champion d'Angleterre.

"Je tiens à Adrien par rapport à ce qu'il a fait avec nous", a par ailleurs expliqué Deschamps à propos de Rabiot, qui pourrait quitter l'OM d'ici la fin du mercato dimanche soir. "C'est très bien qu'il puisse être là".

Avec 53 sélections, le vice-champion du monde est un cadre du vestiaire. Son expérience et celle du Madrilène Aurélien Tchouaméni (25 ans, 41 sélections) s'avèrent précieuses au sein d'un milieu  très jeune où figurent également Manu Koné (AS Rome, 24 ans, 8 sél.), le revenant Khephren Thuram (Juve, 24 ans, 1 sél.) et le très offensif Désiré Doué (PSG, 20 ans, 3 sél.).

"Pas inquiet" pour Zaïre-Emery

Privé d'Eduardo Camavinga, blessé, le sélectionneur n'a pas retenu les champions du monde 2018 N'Golo Kanté et Corentin Tolisso, à nouveau très performant avec Lyon et enfin débarrassé de ses problèmes physiques. Ni le Parisien Warren Zaïre-Emery, dont le temps de jeu au PSG s'est réduit à portion congrue.

"Qu'il garde confiance en lui, même si ce n'est pas idéal de moins jouer" a commenté Didier Deschamps. "Il a eu une ascension précoce. Je ne suis pas inquiet pour Warren, il doit avoir 7 sélections, il a tout pour lui et devant lui".

Autre joueur d'avenir -et surprise de la liste-, Maghnès Akliouche, médaille d'argent avec les Bleus aux JO-2024, qui avait tapé dans l'oeil du sélectionneur en Ligue des champions la saison dernière, a soufflé la place promise à un autre espoir, Hugo Ekitike, recruté à grand frais par Liverpool cet été.

"On le suivait déjà à Francfort... C'est très bien qu'il soit efficace (avec les Reds, ndlr) mais il y a de la concurrence... Akliouche est plus un joueur de couloir. Il a fait une bonne saison avec Monaco, il peut encore progresser dans l'efficacité mais il fait des choses intéressantes", a expliqué "DD".

Voir cette fois l'Amérique

Le reste de sa liste, beaucoup plus classique, est marqué par le retour de trois des quatre défenseurs forfaits pour la finale à quatre de la Ligue des nations en juin: Dayot Upamecano, William Saliba et Jules Koundé, aux côtés des frères Théo et Lucas Hernandez, Lucas Digne, Ibrahima Konaté et Malo Gusto. En revanche, le champion du monde 2018 Benjamin Pavard (55 sélections) est absent.

En attaque, hormis Akliouche, le sélectionneur a fait appel à ses éléments offensifs habituels (Kylian Mbappé, Bradley Barcola, Ousmane Dembélé, Désiré Doué, Michael Olise, Rayan Cherki et Marcus Thuram).

Randal Kolo Muani, qui n'a pas joué depuis le 8 juillet, avec la Juventus, lors du Mondial des clubs, reste à la maison, le temps de trouver un point de chute autre que le PSG, où il est indésirable.

Rien ne dit encore que "RKM" ne verra pas l'Amérique avec les Bleus l'été prochain. C'est l'objectif de Deschamps, mais le voyage est encore long pour celui qui entame sa 14e et dernière saison à la tête de l'équipe de France.

"J'ai la même envie et la même détermination. J'ai l'objectif qu'on se qualifie. Ce n'est pas acquis", a-t-il commenté à ce sujet.

"Si pour beaucoup, c'est une formalité, j'ai payé suffisamment cher dans ma première vie pour savoir qu'il ne faut pas déjà s'y voir si on veut aller aux Etats-Unis", a-t-il insisté en référence à la catastrophique non qualification des Bleus en 1993 pour le Mondial-94 dans ce pays.

 

Avec AFP

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