Le Festival du film francophone d’Angoulême a sacré Les enfants vont bien de Nathan Ambrosioni, grand vainqueur de cette 18ᵉ édition. Le palmarès met aussi en lumière Promis le ciel d’Erige Sehiri et Muganga - Celui qui soigne de Marie-Hélène Roux.
Les enfants vont bien, drame familial où Camille Cottin joue une tante contrainte de s’occuper de ses neveux après la disparition inexpliquée de sa sœur, a remporté samedi le Valois de Diamant, plus haute distinction du Festival du film francophone d’Angoulême.
Ce long-métrage de Nathan Ambrosioni a également obtenu une mention spéciale du jury, présidé par l’actrice allemande Diane Kruger, pour les prestations de Nina Birman et Manoâ Varvat, les deux jeunes acteurs qui jouent les enfants de la sœur absente – incarnée à l’écran par la chanteuse-actrice Juliette Armanet.
Ce nouvel opus du jeune cinéaste de 26 ans, salué en 2023 pour Toni en famille (300 000 entrées en France), met l’accent sur un «personnage manquant dont on parle comme un fantôme» et sur «la fatalité passionnante et universelle qu’est la famille», a expliqué le réalisateur, disant s’être inspiré d’une pièce sur les disparitions volontaires jouée à Avignon en 2019.
L’autre grand gagnant du palmarès est Promis le ciel, film consacré à une femme pasteure évangélique, incarnée par Aïssa Maïga, qui accueille des femmes d’origine ivoirienne à Tunis: le long-métrage a glané le Valois de la mise en scène pour la réalisatrice franco-tunisienne Erige Sehiri, le prix du scénario et celui de la meilleure actrice, attribué à l’Ivoirienne Debora Lobe Naney, rencontrée lors d’un casting sauvage, qui joue une jeune mère hésitant à franchir la Méditerranée.
Avec Anna Ciennik et Malika Cécile Louati, Erige Sehiri cosigne le scénario de ce portrait de migrantes africaines qui a fait l’ouverture de la catégorie Un certain regard au Festival de Cannes en mai.
Le prix du meilleur acteur est allé à Isaach de Bankolé qui incarne Denis Mukwege, médecin congolais (et futur prix Nobel de la paix) ayant soigné des milliers de femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo, dans le film Muganga - Celui qui soigne de Marie-Hélène Roux.
Ce long-métrage a obtenu en outre le Valois du public après le vote des spectateurs du festival.
Enfin, le Valois René Laloux (meilleur court métrage d’animation) a été décerné au film Les fleurs sauvages de Rodolphe Saint-Gelais et Thierry Sirois; tandis que le Valois de la meilleure musique est revenu à Cyrille Aufort pour Les invertueuses de Chloé Aïcha Boro.
Dix films étaient en compétition lors de cette 18e édition pour succéder à Vingt Dieux de Louise Courvoisier, sacré en 2024.
Avec AFP
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