
Le Paris Saint-Germain "n'est pas notre adversaire", a déclaré lundi le sélectionneur Didier Deschamps en pleine polémique entre l'équipe de France et le club après la blessure de deux de ses joueurs en sélection, Ousmane Dembélé et Désiré Doué.
Le premier est indisponible pour six à huit semaines et le second pour quatre semaines après des blessures survenues vendredi lors du premier match de qualifications pour la Mondial-2026 remporté contre l'Ukraine (2-0) en Pologne.
Le PSG a écrit dimanche à la Fédération française de football (FFF) pour demander une meilleure "coordination médico-sportive entre clubs et sélection".
Le club champion d'Europe "déplore que" des "recommandations médicales" concernant l'utilisation de ses joueurs en sélection "n'aient pas été prises en compte par le staff médical" des Bleus et a même évoqué une "absence totale de sollicitation et de concertation".
Deschamps a répété lundi que l'encadrement médical de l'équipe de France "a fait les choses de manière très professionnelle, progressive, comme on le fait avec tous les joueurs, en tenant compte pour chaque joueur de leur ressenti".
Ce ressenti, "même s'ils ont toujours l'envie de jouer, c'est un élément qui est toujours essentiel pour nous", a-t-il précisé.
"Pour éviter qu'il n'y ait que des questions là-dessus (en conférence de presse): le PSG, ce n'est pas notre adversaire, ça ne l'a jamais été. Les clubs ne l'ont jamais été, même si on a des intérêts divergents, et c'est normal. J'ai été de l'autre côté de la barrière. Notre seul adversaire, c'est l'Islande", a ajouté Deschamps.
Le sélectionneur a martelé que l'encadrement des Bleus faisiat "les choses de manière consciencieuse, systématiquement" et qu'il y avait bien "des échanges" avec les clubs.
Il a repris l'exemple de Rayan Cherki (Manchester City) et William Saliba (Arsenal), blessés en club, que les Bleus ont dispensé d'un contrôle à Clairefontaine au début du rassemblement, pourtant prévu par le protocole.
"Je ne vais pas les faire venir alors qu'on sait pertinemment, parce que notre médecin a reçu les images des examens, que ce n'est pas possible", a dit Deschamps.
Enfin, il a assuré que cette polémique ne l'empêcherait pas d'aligner Bradley Barcola contre l'Islande. Sinon "après, j'ai le Bayern qui m'appelle, le Real... et je vous fais jouer vous, a-t-il lancé en plaisantant à un journaliste. Soyons sérieux..."
Avec AFP
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