©Des militants armés se rassemblent pour protester contre les rebelles houthis. Alors que la date limite du cessez-le-feu au Yémen ravagé par la guerre approche, les civils espèrent que la trêve sera prolongée – craignant que de nouveaux combats n'anéantissent les petits gains qu'ils ont réalisés. (AFP)
Alors que le Yémen, ravagé par une guerre civile depuis 2014, a connu une période de trêve relative depuis avril, le gouvernement et les rebelles Houthis ne sont pas parvenus à un accord permettant de prolonger le cessez-le-feu en vigueur ce dimanche. Une opportunité manquée que regrette l'ONU, qui appelle les belligérants au calme. Pire encore, les rebelles Houthis menacent de reprendre les attaques contre les "aéroports, ports et compagnies pétrolières" des pays du Golfe.
Le Yémen est ravagé depuis 2014 par un conflit qui oppose les rebelles Houthis, proches de l'Iran, aux forces gouvernementales, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite. L'ONU a appelé au calme alors que le non renouvellement de la trêve laisse craindre une reprise des violences au Yémen, les insurgés ayant menacé de relancer des attaques contre les pays membres de la coalition.
Dans un communiqué, l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen Hans Grundberg a dit "regretter qu'un accord n'ait pas été conclu aujourd'hui, alors qu'une prolongation et une extension de la trêve auraient apporté davantage de bienfaits significatifs à la population".
Le chef du conseil présidentiel du Yémen, Rachad al-Alimi, déclare que les Houthis "cherchent n'importe quel prétexte pour faire échouer la trêve et entraver les efforts des Nations unies et de la communauté internationale pour la renouveler", lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies. (AFP)
Depuis le 2 avril, des cessez-le-feu de deux mois, reconduits à deux reprises, ont relativement apaisé la vie des Yéménites, confrontés à l'une des pires crises humanitaires au monde en raison du conflit. Le diplomate suédois a affirmé avoir soumis aux belligérants une proposition visant à prolonger la trêve pour une période de six mois supplémentaires comportant de "nouveaux éléments". Il a remercié le gouvernement yéménite d'avoir réagi "positivement" à ses propositions.
En revanche, les rebelles Houthis ont jugé que qu'elles ne répondaient "pas aux aspirations du peuple yéménite", menaçant de reprendre leurs attaques contre les pays membres de la coalition. "Nos forces armées ne resteront pas les bras croisés si l'agression et le blocus se poursuivent", a mis en garde le Conseil politique suprême des rebelles dans un communiqué, menaçant de viser les "aéroports ports et compagnies pétrolières des pays ennemis".
Les Houthis ont mené dans le passé de nombreuses attaques de missiles et de drones en Arabie saoudite, ainsi qu'aux Émirats arabes unis. La dernière en date, en mars dernier, avait touché des installations du géant pétrolier Aramco, en Arabie saoudite, provoquant un gigantesque incendie. "Tout est possible", a écrit le porte-parole rebelle Yehya Sari sur Twitter. Soulignant que les négociations se poursuivaient, Hans Grundberg a appelé toutes les parties au calme, et à éviter "toute provocation ou action pouvant mener à une escalade de la violence".
Dans la journée, des accrochages sporadiques avaient eu lieu dans le sud-ouest du pays, ont affirmé des sources militaires gouvernementales à l'AFP. Les Houthis ont renforcé leur présence militaire au cours des dernières heures dans la région stratégique de Marib, ont ajouté ces sources. "Nous nous attendons à une attaque si les Houthis ne renouvellent pas la trêve", a affirmé une autre source militaire sous couvert d'anonymat.
Les trêves sont loin d'avoir tout réglé à Taëz, la grande ville du sud-ouest contrôlée par le gouvernement, mais assiégée par les rebelles. Le cessez-le-feu devait permettre, en vain, la réouverture des grands axes routiers autour de la ville. (AFP)
Outre un cessez-le-feu, la trêve prévoyait une série de mesures humanitaires, dont certaines n'ont pas été mises en œuvre, les deux parties s'accusant mutuellement de ne pas respecter leurs engagements. L'accord a néanmoins permis la réouverture partielle de l'aéroport de Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, et un acheminement plus fluide des marchandises, des carburants et de l'aide humanitaire dont dépendent deux tiers de la population d'environ 30 millions d'habitants.
"Au cours des six derniers mois, la trêve a offert un répit aux millions de Yéménites et un espoir en vue d'un règlement à long terme du conflit", a dit lundi le directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Fabrizio Carboni, appelant les rebelles et le gouvernement yéménite à "poursuivre le dialogue et mettre les intérêts du peuple en priorité."
La directrice de l'ONG Norwegian Refugee Council, Erin Hutchinson, a déploré "une opportunité manquée qui aurait pu aider des millions de civils à sortir d'une guerre violente", appelant les belligérants à revenir sur leur décision. Selon l'ONU, la guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés, et plongé les deux tiers de la population dans le besoin d'aide, avec une situation proche d'une famine à grande échelle.
Avec AFP
Le Yémen est ravagé depuis 2014 par un conflit qui oppose les rebelles Houthis, proches de l'Iran, aux forces gouvernementales, appuyées par une coalition militaire menée par l'Arabie saoudite. L'ONU a appelé au calme alors que le non renouvellement de la trêve laisse craindre une reprise des violences au Yémen, les insurgés ayant menacé de relancer des attaques contre les pays membres de la coalition.
Dans un communiqué, l'envoyé spécial de l'ONU au Yémen Hans Grundberg a dit "regretter qu'un accord n'ait pas été conclu aujourd'hui, alors qu'une prolongation et une extension de la trêve auraient apporté davantage de bienfaits significatifs à la population".
Le chef du conseil présidentiel du Yémen, Rachad al-Alimi, déclare que les Houthis "cherchent n'importe quel prétexte pour faire échouer la trêve et entraver les efforts des Nations unies et de la communauté internationale pour la renouveler", lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations Unies. (AFP)
Menaces de frappes
Depuis le 2 avril, des cessez-le-feu de deux mois, reconduits à deux reprises, ont relativement apaisé la vie des Yéménites, confrontés à l'une des pires crises humanitaires au monde en raison du conflit. Le diplomate suédois a affirmé avoir soumis aux belligérants une proposition visant à prolonger la trêve pour une période de six mois supplémentaires comportant de "nouveaux éléments". Il a remercié le gouvernement yéménite d'avoir réagi "positivement" à ses propositions.
En revanche, les rebelles Houthis ont jugé que qu'elles ne répondaient "pas aux aspirations du peuple yéménite", menaçant de reprendre leurs attaques contre les pays membres de la coalition. "Nos forces armées ne resteront pas les bras croisés si l'agression et le blocus se poursuivent", a mis en garde le Conseil politique suprême des rebelles dans un communiqué, menaçant de viser les "aéroports ports et compagnies pétrolières des pays ennemis".
"Tout est possible"
Les Houthis ont mené dans le passé de nombreuses attaques de missiles et de drones en Arabie saoudite, ainsi qu'aux Émirats arabes unis. La dernière en date, en mars dernier, avait touché des installations du géant pétrolier Aramco, en Arabie saoudite, provoquant un gigantesque incendie. "Tout est possible", a écrit le porte-parole rebelle Yehya Sari sur Twitter. Soulignant que les négociations se poursuivaient, Hans Grundberg a appelé toutes les parties au calme, et à éviter "toute provocation ou action pouvant mener à une escalade de la violence".
Dans la journée, des accrochages sporadiques avaient eu lieu dans le sud-ouest du pays, ont affirmé des sources militaires gouvernementales à l'AFP. Les Houthis ont renforcé leur présence militaire au cours des dernières heures dans la région stratégique de Marib, ont ajouté ces sources. "Nous nous attendons à une attaque si les Houthis ne renouvellent pas la trêve", a affirmé une autre source militaire sous couvert d'anonymat.
Les trêves sont loin d'avoir tout réglé à Taëz, la grande ville du sud-ouest contrôlée par le gouvernement, mais assiégée par les rebelles. Le cessez-le-feu devait permettre, en vain, la réouverture des grands axes routiers autour de la ville. (AFP)
"Une opportunité manquée"
Outre un cessez-le-feu, la trêve prévoyait une série de mesures humanitaires, dont certaines n'ont pas été mises en œuvre, les deux parties s'accusant mutuellement de ne pas respecter leurs engagements. L'accord a néanmoins permis la réouverture partielle de l'aéroport de Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, et un acheminement plus fluide des marchandises, des carburants et de l'aide humanitaire dont dépendent deux tiers de la population d'environ 30 millions d'habitants.
"Au cours des six derniers mois, la trêve a offert un répit aux millions de Yéménites et un espoir en vue d'un règlement à long terme du conflit", a dit lundi le directeur régional du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Fabrizio Carboni, appelant les rebelles et le gouvernement yéménite à "poursuivre le dialogue et mettre les intérêts du peuple en priorité."
La directrice de l'ONG Norwegian Refugee Council, Erin Hutchinson, a déploré "une opportunité manquée qui aurait pu aider des millions de civils à sortir d'une guerre violente", appelant les belligérants à revenir sur leur décision. Selon l'ONU, la guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts, des millions de déplacés, et plongé les deux tiers de la population dans le besoin d'aide, avec une situation proche d'une famine à grande échelle.
Avec AFP
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