Le Royaume-Uni sanctionne des fournisseurs militaires et pétroliers liés à la Russie
Le Royaume-Uni frappe fort : plus de 100 entités sanctionnées, dont la «flotte fantôme» russe qui contourne les embargos pétroliers. ©Ici Beyrouth

Le Royaume-Uni a annoncé vendredi avoir sanctionné une centaine de fournisseurs militaires et de navires soupçonnés d'appartenir à la «flotte fantôme» russe, à l'occasion d'une visite à Kiev de la nouvelle cheffe de la diplomatie britannique.

«Ces sanctions marquent une nouvelle étape dans les efforts du Royaume-Uni pour intensifier la pression économique» sur Vladimir Poutine, et «couper les flux financiers dont il a désespérément besoin pour financer cette guerre illégale», a déclaré Yvette Cooper, citée dans un communiqué.

La ministre des Affaires étrangères, qui doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a également dénoncé «le mépris total» du président russe pour le principe de souveraineté, après l'intrusion sans précédent d'une vingtaine de drones russes sur le territoire polonais.

Cette intrusion est jugée délibérée par Varsovie et ses alliés mais récusée par Moscou.

Ces nouvelles sanctions visent une trentaine d'entités et individus «soutenant l'appareil de guerre russe en fournissant des équipements clés tels que des composants électroniques, des produits chimiques et des explosifs pour fabriquer des missiles ou autres systèmes d'armes», comme des drones, détaille le ministère.

Parmi elles, une société basée en Chine, avec deux copropriétaires russes, ou une société turque dirigée par un ressortissant azerbaïdjanais.

70 navires supplémentaires de la «flotte fantôme», utilisée par la Russie pour exporter son pétrole, ont également été sanctionnés. Quelque 500 de ces bateaux ont été sanctionnés par Londres depuis le début de l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

La Russie et le Bélarus, son allié fidèle, ont entamé vendredi de grands exercices militaires conjoints qui suscitent l'inquiétude des pays de l'Otan, quelques jours après l'intrusion de drones en Pologne.

Le chef de la diplomatie polonaise, Radoslaw Sikorski, est lui aussi à Kiev vendredi pour des discussions sur la sécurité.

Des frappes russes ont fait deux morts et cinq blessés vendredi matin dans la région de Soumy, dans le nord-est, selon les autorités ukrainiennes.

La Russie a de son côté indiqué vendredi avoir abattu dans la nuit 221 drones ukrainiens, soit l'une des attaques les plus massives de l'armée de Kiev depuis février 2022.

Avec AFP

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