
Isabelle Adjani, actrice française de 70 ans, comparaîtra le 26 février devant la cour d’appel de Paris après avoir été condamnée en décembre 2023 pour fraude fiscale. Elle avait écopé de deux ans de prison avec sursis et 250.000 euros d’amende. La justice lui reproche notamment une domiciliation fiscale fictive au Portugal en 2016-2017, l’omission de droits de mutation sur deux millions d’euros reçus d’un homme d’affaires, ainsi que le transfert dissimulé de fonds vers l’étranger. L'affaire a débuté après son apparition dans les Panama Papers.
L'actrice française Isabelle Adjani comparaîtra le 26 février devant la cour d'appel de Paris, dans une affaire de fraude fiscale qui lui avait valu d'être condamnée en première instance, a indiqué vendredi à l'AFP une source judiciaire.
En décembre 2023, le tribunal correctionnel de Paris avait prononcé une peine de deux ans d'emprisonnement avec sursis et 250.000 euros d'amende. Isabelle Adjani avait fait appel.
Le tribunal avait estimé que les faits démontraient sa «volonté de dissimulation vis-à-vis de l'administration fiscale» et qu'ils portaient «gravement atteinte à l'égalité des citoyens devant l'impôt».
L'artiste aux cinq César, connue notamment pour ses rôles dans L'été meurtrier (1983), Camille Claudel (1988), La Reine Margot (1994) ou récemment Mascarade (2022), avait été révélée au grand public en 1974 dans La Gifle de Claude Pinoteau alors qu'elle n'avait pas vingt ans.
Isabelle Adjani, 70 ans aujourd'hui, avait été reconnue coupable de s'être frauduleusement domiciliée au Portugal en 2016 et 2017, éludant ainsi 236.000 euros d'impôt sur le revenu.
Elle avait en outre été condamnée pour une somme de deux millions d'euros versée en 2013 par Mamadou Diagna NDiaye, un homme d'affaires et ami de l'actrice, président du Comité national olympique et sportif sénégalais et aussi membre du Comité international olympique.
Pour le tribunal, cette somme, déclarée comme un prêt, était une «donation déguisée», ce qui a permis à la prévenue, alors en difficulté financière, d'éluder 1,2 million d'euros en droits de mutation.
Enfin, Isabelle Adjani avait été reconnue coupable de blanchiment pour avoir transféré via un compte «non déclar» aux États-Unis 119.000 euros vers le Portugal, le tribunal ayant estimé que «les conditions matérielles et juridiques de cette opération ne pouvaient avoir d'autre justification que de dissimuler l'origine et la destination de ces fonds».
L'actrice n'avait pas assisté à l'audience. Ses avocats avaient notamment affirmé qu'elle avait commis une «erreur» dans sa déclaration d'impôt en se domiciliant au Portugal, ayant été «mal conseillée» à l'époque.
L'enquête avait été ouverte en 2016 après l'apparition du nom d'Isabelle Adjani dans les Panama Papers, comme détentrice d'une société aux îles Vierges britanniques. Les investigations n'avaient mené à aucune poursuite sur ce volet mais elles avaient mis au jour d'autres soupçons.
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