
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu'il rencontrerait Donald Trump la semaine prochaine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, alors que les efforts diplomatiques pour mettre fin à l'invasion russe semblent dans l'impasse.
La Russie a intensifié ses frappes, envoyant encore des centaines de drones et de missiles contre le pays dans la nuit de vendredi à samedi.
Donald Trump a lancé des ultimatums, sous peine de sanctions, pour pousser Vladimir Poutine à un compromis. Mais le président russe n'a pas plié, et son homologue américain n'a pas mis ses menaces à exécution.
Volodymyr Zelensky a déclaré à un groupe de journalistes, dont l'AFP, qu'il aurait «une réunion avec le président des États-Unis » dans le cadre de son déplacement à New York pour l'Assemblée générale de l'ONU la semaine prochaine.
Le président ukrainien, dont les commentaires étaient placés sous embargo jusqu'à samedi, a affirmé qu'il soulèverait la question des sanctions contre Moscou.
«Je pense que nous perdons beaucoup de temps si nous attendons, n'imposons pas de sanctions ou ne prenons pas les mesures que nous attendons vraiment de lui», a-t-il dit.
Donald Trump s'est dit prêt à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, mais à la condition que les Européens arrêtent d'acheter des hydrocarbures russes, dont les ventes sont l'une des principales sources de financement de la machine de guerre russe contre l'Ukraine.
Volodymyr Zelensky juge que Vladimir Poutine, dont l'armée est à l'offensive sur le front, ne veut pas la paix et ne l'acceptera que s'il y est contraint.
Donald Trump, lui, s'était montré bien plus optimiste et a même reçu le président russe en grande pompe en Alaska cet été.
Mais il s'est depuis dit déçu de lui, affirmant jeudi que Vladimir Poutine l'avait «laissé tomber».
Trois morts
Volodymyr Zelensky a aussi affirmé qu'il discuterait avec Donald Trump des «garanties de sécurité» que son pays demande à ses alliés occidentaux en cas d'accord de paix.
Elles sont censées protéger l'Ukraine d'une autre attaque russe à l'avenir, que Kiev juge quasi inévitable.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs appelé à la construction d'une défense antiaérienne commune avec certains des pays voisins de l'Ukraine pour abattre les drones russes.
Il s'agit d'une demande ukrainienne de longue date, remise en lumière ces dernières semaines par l'intrusion de drones russes en Pologne ou encore, l'interception d'avions de chasse russes en Estonie vendredi.
Ces intrusions, fermement dénoncées par les Occidentaux, arrivent au moment où la Russie intensifie ses frappes aériennes en Ukraine.
Elle a ainsi lancé 40 missiles et quelque 580 drones dans la nuit de vendredi à samedi, faisant trois morts et des dizaines de blessés, selon Volodymyr Zelensky.
Peu avant, les autorités de la région de Dnipropetrovsk, dans le centre-est de l'Ukraine, avaient fait état d'une importante attaque russe de missiles et de drones ayant fait un mort et 26 blessés.
M. Zelensky a dénoncé une «stratégie délibérée de la Russie visant à terroriser les civils et à détruire (les) infrastructures» de l'Ukraine.
Le ministère russe de la Défense a affirmé avoir lancé une «frappe massive» contre le «complexe militaro-industriel ukrainien».
Moscou assure toujours ne viser que des cibles liées à l'armée en Ukraine, même si des villes et villages entiers ont été ravagés.
Sur le front, la Russie a revendiqué samedi la prise d'un nouveau village dans la région de Dnipropetrovsk, Berezové.
Volodymyr Zelensky a affirmé que des combats avaient lieu dans le centre de Koupiansk, forteresse de l'est ukrainien où la situation se détériore, évoquant des mesures de «contre-sabotage» et des «opérations de nettoyage».
Selon la chaîne Telegram DeepState, proche de l'armée ukrainienne, les troupes russes ont pénétré les défenses ukrainiennes en traversant une conduite de gaz.
En Russie, les autorités ont affirmé avoir «intercepté et abattu» 149 drones ukrainiens.
Le gouverneur de la région russe de Samara a déclaré que «des infrastructures du complexe énergétique et pétrolier» avaient été ciblées, sans détailler les dégâts.
AFP
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