
Donald Trump a salué dimanche la mémoire de l'influenceur ultraconservateur assassiné Charlie Kirk, "un géant de sa génération", lors d'une cérémonie aux accents bibliques dans un stade archicomble en Arizona.
Au terme d'une cérémonie de plus de cinq heures dans un stade de football américain près de Phoenix, devant environ 64.000 personnes, le président américain a pris dans ses bras Erika Kirk, la veuve de Charlie Kirk, qui l'avait précédé à la tribune.
"Il y a moins de deux semaines, notre pays s'est fait arracher l'un des plus grands esprits de notre temps, un géant de sa génération et avant tout un mari, un père, un fils, un chrétien et un patriote dévoué", a déclaré Donald Trump.
"La violence vient largement de la gauche", a-t-il lancé à la foule, vêtue aux couleurs du drapeau américain, beaucoup arborant des casquettes "Make America Great Again" (MAGA, Rendre sa grandeur à l'Amérique), des tee-shirts "Freedom" (liberté) ou "Charlie".
"Charlie a été tué pour avoir exprimé les idées dans lesquelles croit profondément pratiquement tout le monde dans cette enceinte et dans la majeure partie du pays. Mais l'assassin a échoué dans sa mission car le message de Charlie n'a pas été étouffé, il est plus grand et plus fort que jamais", a ajouté Donald Trump.
Erika Kirk, qui reprend le flambeau de son mari à la tête de son organisation de jeunesse Turning Point USA, a dit "pardonner" à son meurtrier.
"Cet homme, ce jeune homme, je lui pardonne", a-t-elle annoncé, la voix étranglée par les sanglots, soulevant l'émotion et les applaudissements de l'assistance. "Je lui pardonne parce que c'est ce que le Christ a fait et ce que Charlie aurait fait. La réponse à la haine n'est pas la haine", a-t-elle expliqué.
"Le meurtrier maléfique qui nous a pris Charlie s'attendait à ce que nous ayons des funérailles aujourd'hui et au lieu de cela nous avons eu une renaissance dans la célébration de Charlie Kirk et de Jésus Christ", a déclaré le vice-président JD Vance, dont il était très proche.
Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné le 10 septembre d'une balle dans le cou, alors qu'il animait un débat sur un campus universitaire dans l'Utah, dans l'ouest du pays, un drame qui a ravivé les profondes fractures politiques américaines.
La cérémonie a aussi été l'occasion de retrouvailles publiques entre Donald Trump et Elon Musk, qui ont discuté de manière visiblement amicale et se sont serré la main, plus de trois mois après leur rupture spectaculaire.
Charlie Kirk utilisait ses millions d'abonnés sur les réseaux sociaux et ses interventions dans les universités pour défendre Donald Trump et diffuser ses idées nationalistes, chrétiennes et traditionalistes auprès de la jeunesse.
Son meurtrier présumé, Tyler Robinson, 22 ans, a expliqué son acte auprès de ses proches par la "haine" véhiculée selon lui par Charlie Kirk, ont révélé les autorités de l'Utah, qui ont requis la peine de mort contre lui.
"Charlie m'a donné le courage de défendre sur le campus ce en quoi je crois", explique sur place à l'AFP Jeremy Schlotman, un étudiant en biologie de 21 ans, citant notamment son opposition à la participation de personnes transgenres aux compétitions sportives.
"Le tueur vient juste de créer une génération de nouveaux Charlie. Nous sommes tous Charlie Kirk maintenant", assure ce jeune catholique qui a rejoint Turning Point USA juste après son assassinat.
Monica Mirelez, une Texane de 44 ans qui a conduit une douzaine d'heures pour être là, a confié à l'AFP voir Charlie Kirk "comme un martyr pour le Christ".
Cette infirmière d'origine mexicaine dit adhérer "à 100%" à son discours anti-avortement et contre l'immigration clandestine.
La Maison Blanche a exprimé cette semaine son intention de réprimer ce qu'elle qualifie de "terrorisme intérieur" de gauche à la suite de l'assassinat de Charlie Kirk.
Donald Trump a ensuite annoncé classer comme organisation "terroriste" la mouvance "Antifa", qui rassemble des groupes d'extrême gauche se réclamant de l'antifascisme, sans expliquer les conséquences juridiques de cette décision.
Avec AFP
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