
Le Hezbollah a perdu. Oui, perdu. La guerre militaire? Perdue. La guerre de l’opinion? Perdue. La guerre pour la légitimité au Liban? Perdue. Et pourtant, la milice chiite continue de vouloir hanter le pays, persuadée qu’un éclairage LED sur une grotte va changer l’histoire.
Des illuminés qui veulent… illuminer la grotte aux Pigeons avec les portraits de leaders disparus: voilà le chef-d’œuvre du Hezbollah qui se prend pour un protecteur alors qu’il n’a jamais été autre chose qu’un entêtement incarné. Pendant que le pays attend de pouvoir se reconstruire et travailler, le Hezbollah joue à la projection lumineuse, persuadé que l’illusion peut remplacer le réel. Mais ça ne marche pas.
Et pendant ce temps, les Américains et les Occidentaux s’égosillent à répéter que ce parti doit rendre ses armes, sous peine de voir le pays replonger dans la guerre. Mais à quoi bon expliquer la logique à des acteurs qui vivent dans leur monde parallèle, obsédés par des symboles et des fantômes, incapables de voir que le Liban est déjà leur victime?
Le Hezbollah croit pouvoir s’asseoir sur la réalité, qu’un portrait, une menace, ou un discours suffisent à inverser les pertes accumulées. Mais la vérité est implacable: plus il s’entête, plus le pays s’approche du précipice. Quand nous serons à nouveau sous les bombes, nos alliés, épuisés de vouloir nous sauver malgré nous, nous diront: «On vous avait prévenus.»
L’entêtement du Hezbollah n’est pas politique: il est mortifère.
Commentaires