L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair pourrait diriger une future autorité de transition à Gaza
L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair s'exprime lors d'une session de la réunion annuelle du Forum économique mondial des nouveaux champions 2025 (AMNC25) à Tianjin le 24 juin 2025. ©Jade GAO/AFP

L'ancien Premier ministre britannique Tony Blair pourrait jouer un rôle de premier plan au sein d'une future autorité de transition à Gaza, instituée dans le cadre du plan de paix des États-Unis, ont rapporté vendredi plusieurs médias britanniques.

L'ancien dirigeant travailliste, au pouvoir au Royaume-Uni entre 1997 et 2007, a participé à des discussions avec l'administration Trump et d'autres responsables sur l'avenir du territoire palestinien après la guerre.

La BBC et le journal The Economist indiquent désormais que Tony Blair pourrait diriger cette future autorité avec le soutien de l'ONU et des pays du Golfe.

Le Financial Times, de son côté, écrit que l'ancien dirigeant, qui a joué un rôle de médiateur pour la paix au Proche-Orient de 2007 à 2015, aurait demandé à faire partie de son conseil de surveillance.

La fondation de Tony Blair, le Tony Blair Institute for Global Change, n'a pas souhaité commenter ces affirmations auprès de l'AFP.

Une source proche de l'ancien Premier ministre a confirmé qu'il travaillait sur un projet visant à mettre fin au conflit.

Elle a toutefois indiqué à l'AFP que l'ex-dirigeant ne soutiendrait aucune proposition visant à déplacer définitivement les Gazaouis, et que toute autorité de transition transfèrerait à terme le pouvoir à l'Autorité palestinienne, basée à Ramallah en Cisjordanie.

Selon The Economist, cet organe appelé «Autorité internationale de transition à Gaza» demanderait un mandat de l'ONU pour être reconnu comme «l'autorité politique et juridique suprême" pendant cinq ans, avant de transférer le contrôle aux Palestiniens.

Il serait dans un premier temps basé en Égypte, avant d'être déplacé dans l'enclave quand les conditions de sécurité seraient réunies, selon la BBC.

Yossi Cohen, ancien chef du Mossad, a dit vendredi sur la radio de la BBC qu'il «adorait» l'idée, qualifiant Tony Blair de «personne formidable».

En 2003, le travailliste avait engagé le Royaume-Uni dans la guerre en Irak derrière les États-Unis, une décision vivement critiquée dans son pays. Une commission d'enquête indépendante avait conclu en 2016 qu'il avait lui aussi délibérément exagéré la menace posée par le régime irakien.

Fin août, Tony Blair avait, selon la BBC et le site d'information américain Axios, participé à une «réunion politique» sur «le jour d'après» à Gaza, organisée à la Maison-Blanche en présence de Donald Trump.

En février, le président américain avait suscité l'indignation en évoquant l'idée de transformer Gaza en «Riviera du Moyen-Orient» en déplaçant les habitants palestiniens et en plaçant le territoire sous contrôle américain.

AFP

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