Douze pays créent une coalition pour soutenir financièrement l'Autorité palestinienne
Cette image fournie par le bureau de presse de l'Autorité palestinienne montre le président palestinien Mahmoud Abbas applaudissant alors qu'il prononce par liaison vidéo un discours au sommet de l'ONU sur une solution à deux États à New York, depuis son siège à Ramallah en Cisjordanie occupée le 22 septembre 2025. ©Thaer GHANAIM/PPO/AFP

Douze pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Japon, l'Arabie saoudite et l'Espagne, ont annoncé vendredi la création d'une coalition visant à soutenir financièrement l'Autorité palestinienne, à court d'argent, ses recettes fiscales étant retenues par Israël.

La Coalition d'urgence pour la viabilité financière de l'Autorité palestinienne a été "créée en réponse à la crise financière urgente et sans précédent" à laquelle est confrontée l'Autorité palestinienne, a déclaré le ministère espagnol des Affaires étrangères dans un communiqué.

Elle vise à stabiliser les finances de l'organisme basé à Ramallah, à préserver sa capacité à gouverner, à fournir des services essentiels et à maintenir la sécurité, "autant d'éléments indispensables à la stabilité régionale et à la préservation de la solution à deux États", selon la même source.

Le communiqué mentionne les "contributions financières importantes" passées et les promesses de "soutien durable" de cette coalition qui comprend également la Belgique, le Danemark, l'Islande, l'Irlande, la Norvège, la Slovénie et la Suisse.

Le bureau du Premier ministre palestinien, Mohammad Moustafa, a déclaré que les donateurs s'étaient engagés à verser au moins 170 millions de dollars pour financer l'Autorité palestinienne.

L'Arabie saoudite fournira 90 millions de dollars, a déclaré jeudi soir son ministre des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, selon des médias d'État.

Israël perçoit les recettes fiscales au nom de l'Autorité palestinienne en vertu du protocole de Paris de 1994.

Après le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023, Israël a retenu les recettes fiscales destinées à l'Autorité palestinienne, qui affirme que les services de base tels que la santé et l'éducation se sont détériorés et que la pauvreté a augmenté.

Les autorités israéliennes affirment qu'une partie de l'argent qu'elles retiennent est destinée à rembourser des dépenses telles que l'électricité qu'elles vendent aux Palestiniens.

Mais le ministre israélien des Finances d'extrême droite, Bezalel Smotrich, qui a cessé tous les paiements à l'Autorité palestinienne il y a quatre mois, a déclaré qu'il continueraient à s'employer à ce que le gouvernement palestinien s'effondre par un "étranglement économique", afin d'empêcher la création d'un État palestinien.

Cette annonce intervient alors que les alliés traditionnels d'Israël, notamment la France et le Royaume-Uni, font partie d'une série de pays qui ont reconnu l'Etat palestinien lors de l'Assemblée générale des Nations unies qui s'est tenue cette semaine à New York.

AFP

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