La Fashion Week de Paris s’ouvre entre audace et renouveau
L’actrice américaine Andie MacDowell applaudit alors qu’elle présente une création lors du défilé «Liberté, Égalité, Sororité» de L’Oréal Paris, dans le cadre de la Fashion Week de Paris prêt-à-porter femme printemps-été 2026, à l’Hôtel de Ville, le 29 septembre 2025 à Paris. ©Julien DE ROSA / AFP

De jeunes créateurs comme Victor Weinsanto, Julie Kegels et Ellen Hodakova Larsson ont inauguré lundi la Fashion Week de Paris, marquée par une nouvelle génération de talents. La soirée a été dominée par le show spectaculaire de Saint Laurent au Trocadéro, devant un parterre de célébrités.

Les jeunes griffes Weinsanto, Julie Kegels et Hodakova ont donné lundi le coup d’envoi de la Fashion Week de Paris, suivi dans la soirée du show très people de Saint Laurent, prélude d’une édition décisive, marquée par les débuts de nombreux créateurs.

L’Alsacien Victor Weinsanto a ouvert le bal à la mi-journée, avec une collection revisitant les grandes heures de Versailles, en hommage aux figures du XVIIe et XVIIIe siècles, de Madame de Pompadour à Madame du Barry, incarnées notamment par la drag queen Nicky Doll.

«Je voulais parler des favorites, de l’histoire de ces femmes qui ont réussi à avoir plus de pouvoir que la reine à travers leur personnalité, leur charisme, leur beauté», a confié le trentenaire à l’AFP.

En résulte un vestiaire très fleuri, où la rigidité des crinolines et des corsets se mêle habilement à des manteaux et pantalons contemporains.

Sous les structures métalliques du métro aérien, la Belge Julie Kegels a signé son baptême au calendrier officiel avec une collection aérienne, entre voiles transparents, reflets satinés et scintillements délicats, le tout dans des tons pastel.

Autre ambiance chez Ellen Hodakova Larsson, qui a choisi de présenter sa nouvelle collection au sein du Musée Bourdelle. Chez la Suédoise, reine de l’upcycling, des draps blancs brodés et fermetures éclair se transforment en robe, des sacs à main en cuir en brassières, des livres en volants ou en col de robes.

Dans la soirée, Saint Laurent a fait sensation avec un défilé dans les jardins du Trocadéro. Face à la Tour Eiffel, Anthony Vaccarello a présenté son nouveau vestiaire devant un parterre de stars, parmi lesquelles Madonna, Carla Bruni-Sarkozy ou encore Renée Zellweger.

D’amples robes légères à volants, des trenchs transparents portés tels des robes et des silhouettes toutes en cuir noir ou marron, avec des jupes crayon et d’amples vestes, se sont succédés le long de bosquets d’hortensias blancs formant le sigle YSL de la griffe.

Le tout dans une palette composée de bleu, rouge ou orange très profonds et agrémenté de maxi boucles d’oreilles et de talons aiguilles à bouts très pointus.

Cette première journée s’est conclue par le traditionnel show ouvert au public (sur inscription) de L’Oréal Paris sur le parvis de l’Hôtel de Ville, au cours duquel les ambassadrices de la marque Jane Fonda, Kendall Jenner, Gillian Anderson ou encore Eva Longoria ont défilé.

Plus de 110 marques vont dévoiler jusqu’au 7 octobre leur collection prêt-à-porter printemps-été 2026 à travers 76 défilés et 37 présentations.

Cette saison parisienne reflète un mercato inédit de directeurs artistiques, signe d’une dynamique de renouvellement sans précédent.

«On peut parler d’une Fashion Week historique», estime Claire Thomson-Jonville, directrice éditoriale de Vogue France.

Le premier défilé de Matthieu Blazy chez Chanel, le 6 octobre, constitue le moment le plus attendu. Autre événement majeur: Jonathan Anderson présentera le 1er octobre sa première collection femme pour Dior après une ligne homme remarquée en juin.

Les regards se tourneront également vers Pierpaolo Piccioli chez Balenciaga et Duran Lantink chez Jean Paul Gaultier.

Avec AFP

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