Le secteur avicole alerte:  Les importations tuent notre industrie
Le secteur avicole libanais tire la sonnette d’alarme: sans protection douanière, les producteurs locaux risquent l’extinction. ©Ici Beyrouth

Le Syndicat des producteurs de volailles, dirigé par William Boutros, a publié mardi un communiqué alarmant appelant les autorités à agir d’urgence pour sauver les entreprises locales, aujourd’hui menacées d’extinction. Motif: les denrées avicoles libanaises sont interdites sur les marchés arabes, tandis que des produits similaires importés de pays voisins entrent librement au Liban, exonérés de droits de douane.

«La plupart des États arabes protègent leur production et refusent nos exportations; récemment, l’Irak a adopté une interdiction», déplore M. Boutros. En parallèle, il souligne que le Liban continue d’importer massivement des produits transformés, notamment en provenance du monde arabe, sans percevoir de droits. Un paradoxe d’autant plus grand que «ces importations sont souvent fabriquées à partir de volailles qui ne proviennent même pas de ces pays», insiste-t-il.

Face à cette concurrence déséquilibrée, le syndicat réclame une réciprocité: imposer aux importations arabes les mêmes droits que pour les autres pays et rétablir les licences d’importation à titre transitoire en attendant l’adoption de droits de douane. À défaut, le secteur local, déjà fragile, risque de s’effondrer sur son propre marché tout en étant privé d’exportations.

Le syndicat exprime enfin sa confiance dans les ministères concernés pour agir rapidement et préserver une industrie jugée pour l’économie nationale.

 

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