
Le chef de la diplomatie française, en visite en Arabie saoudite, a estimé jeudi que le Hamas avait «perdu» et devait se résoudre à sa «reddition», au moment où le mouvement palestinien examine un plan américain pour mettre fin à la guerre à Gaza.
«Le Hamas porte une responsabilité très lourde dans la catastrophe vécue par les Palestiniens. Il a perdu. Il doit se résoudre à sa propre reddition», a déclaré Jean-Noël Barrot à l'AFP.
Le ministre démissionnaire est arrivé mercredi en Arabie saoudite pour participer à une réunion délocalisée à Al-Ula de la conférence de Munich sur la sécurité.
Suite à la publication lundi du plan de paix du président américain Donald Trump, approuvé publiquement par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, M. Barrot a réitéré jeudi le soutien de la France au plan américain.
«Nous saluons ce plan et voulons travailler à sa mise en œuvre pour mettre fin à la guerre, à la famine et aux souffrances à Gaza», a dit M. Barrot à l'AFP après un entretien avec son homologue saoudien, le prince Fayçal ben Farhane.
Le ministre a insisté sur l'isolement du Hamas en rappelant le vote à une écrasante majorité le 12 septembre par l'Assemblée générale de l'ONU d'un texte, présenté par la France et l'Arabie saoudite, soutenant un futur Etat palestinien dont le Hamas serait exclu.
Il a refusé de spéculer sur ce qui pourrait se passer si le Hamas rejetait l'accord. Le plan de Trump prévoit un cessez-le-feu, la libération des otages sous 72 heures, le désarmement du Hamas et un retrait progressif d'Israël de Gaza.
Le président américain avait fixé mardi au Hamas un ultimatum de « trois ou quatre jours » pour accepter son plan de paix.
Concernant Israël, qui a réagi avec virulence après la reconnaissance de la France d'un Etat Palestinien, le ministre a assuré que Paris demeurait un allié «constant, fiable et exigeant», notamment face à la menace nucléaire iranienne.
M. Barrot a également défendu la relance d'un dialogue avec Téhéran sur le nucléaire malgré le rétablissement récent des sanctions onusiennes puis européennes visant l'Iran.
«La France fera ses meilleurs efforts pour une solution négociée», a-t-il poursuivi.
Le ministre français a par ailleurs inauguré jeudi à Al-Ula, aux côtés de la ministre française de la Culture, Rachida Dati, la villa Hegra, centre culturel franco-saoudien.
AFP
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