Le gouvernement suspend la licence de l’association Resalat
Le Premier ministre, Nawaf Salam, affirme que la décision cherche à concilier libertés et ordre public après les violations signalées par le ministère de l’Intérieur. ©Al-Markazia

Le Premier ministre, Nawaf Salam, a annoncé lundi que le Cabinet avait décidé de suspendre la licence d’exploitation de l’«Association libanaise des arts, Resalat », après que le ministère de l’Intérieur et des Municipalités a demandé sa dissolution.

Dans un message publié sur la plateforme X, Salam a précisé que la décision intervenait après des discussions approfondies sur les constats du ministère et les implications juridiques de l’affaire. Le ministère de l’Intérieur avait relevé plusieurs violations de l’association, notamment le dépassement de son mandat, l’obstruction des voies publiques et l’utilisation abusive de l’autorisation délivrée par le gouverneur de Beyrouth.

Salam a indiqué que le Cabinet disposait de la majorité constitutionnelle nécessaire pour aller de l’avant avec la demande de dissolution. Cependant, le gouvernement a choisi une approche plus mesurée. «Bien que les violations aient été soigneusement documentées, le gouvernement a cherché à concilier le maintien de l’ordre public avec la protection de la liberté constitutionnelle de créer des associations», a écrit Salam.

Il a souligné que le Liban reste attaché aux principes de liberté d’expression et d’association, garantis par la législation nationale et les conventions internationales. La suspension, a-t-il précisé, constitue une mesure administrative temporaire en attendant les résultats des enquêtes en cours menées par les autorités compétentes et le Parquet général près la Cour de cassation.

«L’engagement du gouvernement à protéger les libertés civiles n’entre pas en conflit avec son devoir de préserver l’ordre public et l’intérêt général», a ajouté Salam.

L’association Resalat, connue pour l’organisation d’événements publics et culturels, avait appelé à un rassemblement dans le quartier de Raouché, à Beyrouth, le 25 septembre, un  appel qui avait attiré l’attention des autorités en raison des possibles atteintes à l’ordre public.

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