Paula Yacoubian tente de justifier le «gap law», les déposants dénoncent une ponction de leurs économies
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Dans une vidéo diffusée par la page El Haweyah, la députée Paula Yacoubian a défendu le projet de loi dit du «gap law», qu’elle présente comme une réforme indispensable et comme un «accomplissement» du gouvernement de Nawaf Salam dans la perspective d’un accord avec le Fonds monétaire international (FMI).

Selon elle, ce texte constituerait le troisième pilier législatif requis pour restaurer la confiance, permettre au Liban de revenir sur les marchés financiers et sortir de la crise, indépendamment des montants susceptibles d’être débloqués par le FMI.

Un discours vivement contesté par les déposants, qui accusent la députée de banaliser l’ampleur du déficit financier – estimé à près de 80 milliards de dollars – et de dissimuler les conséquences concrètes du texte. Le «gap law» prévoit en effet des mécanismes de répartition des pertes incluant la conversion d’une large partie des dépôts bancaires en obligations de long terme, sur des maturités pouvant aller jusqu’à 15 ou 20 ans, assorties d’un effacement partiel.

Pour ses détracteurs, Paula Yacoubian adopte ainsi le lexique du FMI et du gouvernement, qualifiant de «réforme» un projet perçu comme une ponction déguisée des dépôts, tout en éludant la question centrale du partage des responsabilités entre l’État, les banques et les épargnants.

Une posture jugée d’autant plus critiquable que, six ans après l’effondrement financier, les citoyens ne perçoivent toujours aucun impact tangible de ces réformes sur leur quotidien.

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