Washington sanctionne des milices et responsables irakiens liés à l’Iran
Le département du Trésor à Washington. ©Mandel Ngan / AFP

Le gouvernement américain a annoncé jeudi une série de sanctions ciblant des milices et des personnalités irakiennes accusées d’être proches de Téhéran et de l’aider à «éviter les sanctions américaines, à faire de la contrebande d’armes et à développer la corruption en Irak».

Selon un communiqué du département du Trésor, ces «groupes soutenus par l’Iran», en plus d’être responsables de la mort d’Américains, «affaiblissent volontairement l’économie irakienne, font main basse sur les ressources via le trafic d’influence et la corruption, et réduisent la possibilité de créer un gouvernement irakien fonctionnel qui rendrait la région plus sûre».

Parmi les cibles de ces sanctions figure le puissant groupe Kataeb Hezbollah, considéré par Washington comme une organisation terroriste et récemment impliqué, selon le président américain Donald Trump, dans la libération de l’universitaire israélo-russe Elizabeth Tsurkov, enlevée en mars 2023.

Le président du Comité national olympique d’Irak, Aqeel Muftin, est également visé, avec son frère Ali, accusés tous deux d’avoir des «relations proches avec des responsables des renseignements des Gardiens de la révolution» et dont l’établissement bancaire qu’ils possèdent est accusé de blanchir l’argent iranien.

«Nous cherchons à démanteler les réseaux de financement qui permettent à ces groupes de fonctionner. Réussir à couper leurs flux financiers est essentiel afin de protéger la vie des Américains et notre sécurité nationale», a déclaré le sous-secrétaire au Trésor en charge du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley.

Outre plusieurs responsables de Kataeb Hezbollah et les frères Muftin, les sanctions concernent des banques irakiennes, parmi lesquelles plusieurs entreprises détenues ou dirigées par Ali Mohamed Ghulam, déjà cible de sanctions américaines.

Enfin, un conglomérat industriel, Muhandis General Company, présent dans la construction, l’agriculture, l’ingénierie et la mécanique, est également visé, Washington estimant qu’elle participait à la contrebande d’armes depuis et à destination de l’Iran.

Les sanctions impliquent le gel des avoirs détenus directement et indirectement aux États-Unis par les entreprises et personnes visées, ainsi que l’impossibilité pour des entreprises ou citoyens américains de commercer avec elles.

Cette interdiction s’applique aussi aux entreprises étrangères utilisant le dollar dans leurs échanges avec les cibles des sanctions.

AFP

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