FDS et gouvernement syrien s’entendent sur une intégration groupée dans l’armée, annonce Abdi
Accord préliminaire entre FDS et Damas pour une intégration militaire structurée ©Delil SOULEIMAN / AFP

Le commandant des Forces démocratiques syriennes (FDS), Mazloum Abdi, a déclaré avoir conclu un « accord préliminaire » avec le gouvernement syrien en vue de l’intégration de ses forces au sein d’une structure militaire unifiée au sein de l’armée syrienne, Selon Al Hadath. 

Dans une interview accordée jeudi à l’agence Associated Press (AP), Mazloum Abdi a évoqué une possible avancée après plusieurs mois de blocage dans les négociations entre les Forces démocratiques syriennes, soutenues par les États-Unis, et le gouvernement central basé à Damas.

L’un des principaux points de friction résidait dans la manière dont les FDS, soutenues par les États-Unis et fortes de plusieurs dizaines de milliers de combattants seraient intégrées dans l’armée syrienne : en tant qu’unité structurée ou par une absorption individuelle de ses membres, comme cela avait été le cas pour d'autres groupes armés dans le passé.

Mazloum Abdi a insisté sur le fait que les FDS, en raison de leur importance, ne peuvent être intégrées de manière individuelle comme d’autres petites factions, mais doivent rejoindre l’armée sous la forme de grandes unités structurées, conformément aux règles du ministère de la Défense.

Abdi a ajouté «Nous nous attendons à ce que les membres et les cadres des FDS qui rejoindront l’armée obtiennent des postes importants au sein du ministère de la Défense et de la hiérarchie militaire».

Par ailleurs, il a révélé que les forces de police opérant dans le nord-est de la Syrie seront également fusionnées avec les services de sécurité gouvernementaux dans le cadre d’un effort plus large de centralisation des institutions militaires et sécuritaires.

Concernant les retards dans la mise en œuvre de l’accord conclu le 10 mars, le commandant des FDS a expliqué que les récents événements dans la région côtière syrienne et à Soueida avaient contribué à ralentir le processus. Il a déclaré à Al Hadath:  «Nous pensons que si des progrès sont réalisés dans l’accord de mars et que toutes ses clauses sont appliquées concrètement, nous pourrons empêcher la répétition de tels événements».

Mazloum Abdi a également révélé avoir rencontré récemment à Damas le président syrien Ahmed al-Chareh, ainsi que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense, une réunion qualifiée de "positive" et marquant un tournant dans les négociations longtemps au point mort.

Depuis plusieurs années, les discussions entre Damas et les autorités kurdes du nord-est ont souvent buté sur des questions de souveraineté et de commandement. L’accord évoqué constitue ainsi une percée potentielle dans les relations entre les deux camps.

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