
Le syndicat des services Verdi a appelé mardi le gouvernement allemand à intervenir pour éviter un blocage des salaires menaçant 12.000 employés civils des forces armées américaines stationnées en Allemagne, du fait du «shutdown» budgétaire (paralysie) aux États-Unis.
Les ministères allemands des Finances, de la Défense, des Affaires étrangères et du Travail, contactés par l'AFP, n'étaient pas en mesure dans l'immédiat d'exprimer la position du gouvernement, ni de préciser qui avait été chargé de ce dossier.
Depuis le 1ᵉʳ octobre, une partie de l'administration fédérale américaine est à l'arrêt et des centaines de milliers de fonctionnaires ont été mis au chômage technique.
Cette paralysie budgétaire menace désormais les employés en Allemagne des bases américaines de Ramstein et Kaiserslautern en Rhénanie-Palatinat, Oberpfalz en Bavière, Wiesbaden en Hesse et Stuttgart dans le Bade-Wurtemberg, selon Verdi.
Ces salariés civils ont des activités dans des secteurs tels que la logistique, la restauration, la santé, la sécurité ou la lutte contre l'incendie.
Selon Verdi, les États-Unis n'ont toujours pas validé depuis le 1ᵉʳ octobre les crédits nécessaires au paiement des salaires, comme le prévoit la procédure mensuelle.
L'ambassade des États-Unis à Berlin et le ministère de l'Intérieur de la région de Rhénanie-Palatinat, qui centralise les aspects salariaux des 12.000 personnes concernées, n'ont pas répondu dans l'immédiat aux sollicitations de l'AFP.
Ces employés «ont droit à leurs salaires» car ils ont travaillé tout le mois en cours, a déclaré la vice-présidente du syndicat, Christine Behle, dans un communiqué, relevant que les précédents «shutdowns» américains «n'avaient jamais eu de conséquences en Allemagne».
La «nouveauté réside dans l'attitude de l'actuelle administration américaine, qui ne semble plus vouloir respecter le droit allemand» dont dépendent les employés locaux, en vertu du Statut des forces de l'OTAN, selon la dirigeante syndicale.
Le syndicat en appelle donc à Berlin pour assurer le paiement des salaires si l'impasse se prolonge.
AFP
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