Trump, arrivé au Japon, résolument optimiste sur un accord avec la Chine
En visite au Japon dans le cadre de sa tournée asiatique, Donald Trump affirme «avoir une très bonne conversation» prévue avec Xi Jinping pour résoudre le différend commercial et n'exclut pas de prolonger son séjour pour rencontrer Kim Jong Un, soulignant l'importance stratégique de ses relations avec Tokyo et Séoul. ©ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Donald Trump, qui est arrivé lundi au Japon, s'est montré résolument optimiste avant sa rencontre cruciale jeudi avec le président chinois Xi Jinping, censée résoudre le différend commercial avec la Chine.

Il a aussi répété, avec une certaine insistance, qu'il «aimerait beaucoup» rencontrer le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un pendant ce déplacement, qui a commencé en Malaisie et s'achèvera en Corée du sud, pour ce sommet très attendu avec son homologue chinois.

«Nous aurons une très bonne conversation» avec Xi Jinping, a prédit le président américain, pendant un échange avec la presse à bord de son avion, à propos de cette entrevue qui se déroulera en Corée du sud.

«Je pense que nous allons trouver un accord» commercial, a-t-il ajouté, en vantant sa relation empreinte de «respect» avec le président chinois.

Le milliardaire de 79 ans s'est également montré enthousiaste à propos de sa visite à Tokyo, où il doit arriver aux alentours de 17H00 locale (08H00 GMT), après une première étape dimanche en Malaisie, déjà riche en annonces commerciales.

Le président américain fera lundi une «visite de courtoisie» à l'empereur Naruhito, et verra mardi la nouvelle Première ministre japonaise, Sanae Takaichi.

Il s'est dit «impatient» de la rencontrer, disant avoir entendu «des choses phénoménales» à son sujet. Donald Trump a souligné que la cheffe de l'exécutif japonais était «une grande alliée et amie» de l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe, dont il était particulièrement proche.

Le Japon est relativement épargné par la grande offensive protectionniste du président américain, qui a empilé les droits de douane sur les alliés historiques des Etats-Unis, autant, si ce n'est plus, que sur leurs rivaux.

Lors d'un premier entretien téléphonique samedi, Sanae Takaichi a assuré au président américain avoir placé «comme principale priorité de (son) gouvernement» le renforcement des liens bilatéraux en matière de sécurité en particulier.

Porte-avions 

Donald Trump, qui a une approche résolument transactionnelle de la diplomatie, veut conditionner la protection militaire des États-Unis aux efforts consentis par leurs alliés.

Quelque 60.000 militaires américains sont stationnés au Japon. Il rendra visite mardi à certains d'entre eux à bord du porte-avions USS George Washington, au large de Yokosuka, au sud de Tokyo.

Sanae Takaichi a annoncé que le Japon porterait à 2% du PIB son budget de défense dès l'exercice fiscal actuel, qui s'achèvera le 31 mars prochain, avec deux ans d'avance sur le calendrier précédemment fixé.

Pour ce qui est du commerce, Washington et Tokyo ont déjà conclu un accord en juillet.

Les discussions mardi pourraient aborder les points restant en suspens, comme la forme que prendront les 550 milliards d'investissements japonais prévus aux États-Unis.

Les négociations commerciales avec la Corée du Sud, où le président américain se rendra mercredi, suivent elles aussi leur cours.

Le principal dossier douanier encore ouvert, dont l'enjeu dépasse les deux protagonistes pour englober toute l'économie mondiale, est la Chine.

L'ancien promoteur immobilier new-yorkais s'est juré de réduire le colossal déficit commercial des États-Unis face au géant asiatique, mais il bute sur la complexité d'une relation économique faite de rivalité autant que d'interdépendance.

Washington se veut optimiste sur la possibilité de trouver des compromis jeudi sur deux dossiers sensibles, d'une part l'accès des États-Unis aux terres rares chinoises, ces matériaux indispensables aux industries technologiques, d'autre part l'achat par la Chine de soja américain.

Donald Trump n'a par ailleurs pas exclu lundi de prolonger son séjour en Asie pour rencontrer Kim Jong Un. Leur dernière entrevue, spectaculaire, avait eu lieu en 2019 dans la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées.

Répétant plusieurs fois qu'il «aimerait beaucoup» revoir le dirigeant nord-coréen, il a dit: «Je m'entendais très bien avec Kim Jong Un. Je l'appréciais. Il m'appréciait».

AFP

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