Le cuivre a atteint un nouveau record mercredi à la Bourse des métaux de Londres (LME), porté par un réchauffement des relations entre la Chine et les États-Unis et par de récentes inquiétudes sur la capacité de production mondiale.
La tonne de cuivre au LME a grimpé jusqu’à 11.143 dollars, dépassant son précédent record de mai 2024, de 11.105,5 dollars, et portant la hausse du métal rouge à plus de 25 % depuis le début de l’année.
Donald Trump s’est montré résolument optimiste avant une réunion avec son homologue chinois Xi Jinping prévue jeudi pour résoudre le différend commercial qui plombe les échanges entre la Chine et les États-Unis.
Les craintes d’une nouvelle escalade de la guerre commerciale et de ses conséquences pour la croissance des deux économies «ont donc été dissipées pour le moment, ce qui profite aux métaux de base», explique Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.
Fortement utilisé dans l’industrie pour la confection de circuits électriques, le cuivre est particulièrement sensible à l’activité des grands pays.
Mais «l’étincelle» qui a déclenché la montée rapide des cours du métal rouge depuis le mois de septembre est «la catastrophe de la mine de Grasberg», qui a fait plusieurs morts, souligne auprès de l’AFP Giles Plump, trader chez StoneX.
L’entreprise avait par la suite annoncé la suspension des opérations jusqu’au début de l’année prochaine, faisant passer les prévisions d’offre de minerai de cuivre «d’un surplus à un quasi-équilibre, certains prévoyant même un déficit soutenant les prix», affirme à l’AFP Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
Structurellement, le cuivre profite aussi de «la transition énergétique et d’une demande accrue d’énergie pour les centres de données (IA)», souligne M. Hansen.
Et la Chine, de très loin le premier consommateur de cuivre au monde, veut employer les grands moyens pour développer les hautes technologies émergentes afin de transformer son industrie, ont indiqué vendredi de hauts responsables politiques en présentant la substance du plan quinquennal 2026-2030, renforçant les perspectives de demande pour cette ressource.
Dans son dernier rapport annuel sur les minéraux critiques, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la consommation mondiale de cuivre passera de moins de 27 millions de tonnes en 2024 à près de 33 millions de tonnes d’ici 2035, soit une augmentation de 23 %.
Vers 09h00 GMT (10h00 à Paris), une tonne de cuivre valait 11.088 dollars sur le LME.
Avec AFP
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