Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Joe Saddi, a défendu la politique énergétique de son ministère, soulignant que le Liban «n’a rien à cacher» et qu’il travaille à stabiliser la production électrique malgré les contraintes financières et techniques.
Dans un entretien accordé à la LBCI, le ministre a assuré que les institutions publiques du Sud, notamment Électricité du Liban (EDL) et la régie des eaux, poursuivent leurs activités: «Nous n’avons pas abandonné le Sud», a-t-il affirmé, précisant qu’EDL a demandé au ministère des Finances de réexaminer les remboursements pour les habitants ayant payé leurs factures avant la décision d’exonération de 2025.
M. Saddi a rappelé que les avances du Trésor des 16 dernières années, intérêts inclus, auraient suffi à «éclairer tout le Liban». Il a donc mis fin à ce mécanisme, préférant un financement direct: «Nous avons arrêté les avances et commencé à acheter le fuel grâce aux recettes de la collecte.»
Le ministre a remercié Bagdad pour son soutien dans le cadre de l’accord énergétique, tout en avertissant que le Liban ne peut supporter davantage de dettes, déjà estimées à 1,2 milliard de dollars. Ce contrat, vital pour alimenter les centrales thermiques, reste au cœur de la stratégie énergétique, même si son exécution accuse des retards de paiement.
Selon M. Saddi, avec les capacités actuelles et un approvisionnement régulier en fuel, EDL peut assurer entre 7 et 9 heures de courant par jour en été et jusqu’à 10 heures en hiver.
Il précise que le taux de recouvrement atteint désormais 60% de la valeur de la production, un progrès notable dans un contexte économique difficile.
M. Saddi a aussi demandé au Conseil des ministres de lever l’exclusivité des tests de qualité du fuel, auparavant réalisés uniquement à Dubaï, et d’autoriser la désignation d’une société indépendante de surveillance lors du remplissage des cargaisons. Il a aussi précisé que les achats de fuel russe respectent les plafonds fixés par les sanctions internationales.



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