WASL: Riyadi vise le four-peat, La Sagesse ouvre le bal, l’ombre d’Arakji plane
Wael Arakji, icône du basket libanais, désormais meneur d’Al Ula avec Jonathan Gibson et Thon Maker : 35 points pour ses débuts en Gulf. Le Liban garde un œil sur lui… en attendant un possible choc au Final 8. ©@fiba.basketball

La fièvre WASL est de retour. À partir de mercredi 5 novembre, Beyrouth rallume les projecteurs du basket d’Asie de l’Ouest : La Sagesse ouvre la saison 2025-26 face à Shahrdari Gorgan, puis Riyadi enchaîne jeudi contre Al Wahda. Entre la quête d’un four-peat pour le Yellow Castle, les premiers pas de Youssef Khayat en scène régionale et un feuilleton qui dépasse le parquet, l’icône nationale Wael Arakji a changé de camp : parti briller en Gulf League avec Al Ula aux côtés de Jonathan Gibson et Thon Maker, il laisse derrière lui un vide — et une question brûlante : comment réagira le public libanais le jour où leurs routes se croiseront à nouveau ?

Compétition pan-régionale de clubs organisée par la FIBA, la West Asia Super League (WASL) réunit les cadors d’Asie de l’Ouest et du Golfe dans un format pensé pour la vérité du parquet : une poule unique de cinq équipes (Riyadi, La Sagesse, Shahrdari Gorgan, Al Wahda, BC Astana), un aller-retour jusqu’au 19 février, puis des demi-finales et une finale en séries gagnantes. Le quatrième de West Asia garde une porte de sortie via un barrage croisé avec le quatrième de la Gulf League, avant un Final 8 où se mêlent les meilleurs des deux sous-zones et le champion SABA. Concrètement, la saison s’ouvre à Beyrouth cette semaine : une revanche dans l’air pour La Sagesse face à Gorgan, et dès le lendemain un examen de passage pour Riyadi, qui doit prouver qu’il peut tenir son rang sans Arakji.

Beyrouth, théâtre des premières escarmouches
Le retrait d’Al Difaa Al Jawii a resserré le plateau à cinq. Le calendrier reste dense, et l’ouverture à Beyrouth donne tout de suite le ton. La Sagesse retrouve Gorgan, qui l’avait battue à deux reprises lors de la phase de groupes 2023-24 (86-74 à Ghazir, 81-68 à Téhéran). Avec des effectifs largement retouchés, le match d’ouverture prend des airs de test identitaire : capacité à contrôler le rebond long, punition extérieure dès que la défense iranienne se resserre, gestion des runs. Vingt-quatre heures plus tard, Riyadi accueille Al Wahda pour une rentrée à haute valeur symbolique.

Riyadi : conserver la couronne, réécrire sans Arakji
Le Yellow Castle demeure le mètre-étalon régional : densité défensive, exécution en money-time, maîtrise du tempo. Mais l’ère qui s’ouvre est la première sans Wael Arakji en WASL. Le staff devra redistribuer la création au périmètre, verrouiller les details game-to-game et maintenir la pression sur les lignes de passe. La norme ne bouge pas : viser la série finale et rester la référence de la sous-zone, tout en prouvant que la mécanique gagne sans son meneur-franchise.

La Sagesse : allumer la mèche, lancer Khayat
La Sagesse dispose des armes pour transformer l’opener en rampe de lancement : pression sur porteur, verticalité en transition, adresse des extérieurs. L’arrivée de Youssef Khayat ajoute de la longueur d’aile et du volume en attaque. Face à Gorgan, l’enjeu est double : briser la série défavorable de la saison passée et installer d’emblée un rythme de croisière avant le cœur d’hiver.

L’onde de choc Arakji, de rival à allié… ailleurs
Parti à Al Ula, Wael Arakji a signé des débuts tonitruants en Gulf League aux côtés de Jonathan Gibson et Thon Maker. Le trio a déjà posé un marqueur offensif majeur, nourrissant l’idée d’une nouvelle force à l’Est. Pour le public libanais, la dramaturgie est écrite : si les chemins se croisent au Final 8, l’icône nationale reviendra par la grande porte, sous un autre maillot. Héros à vie ou adversaire à cibler, la question reste ouverte dans les travées.

Ce que cela implique pour les clubs libanais
À court terme, Riyadi doit démontrer que le plan de jeu résiste à la perte d’un totem : plus de responsabilités pour les créateurs, même dureté défensive, même constance dans les possessions charnières. La Sagesse peut, elle, capitaliser sur la J1 : un succès inaugural enverrait un signal à la sous-zone et installerait le groupe dans le bon wagon pour les séries. Au-delà du parquet, le cas Arakji électrise la saison et densifie le récit libanais à l’échelle régionale.

La ligne de fond
West Asia repart de Beyrouth, et le Liban tient encore la pointe de la lance. Riyadi pour l’histoire, La Sagesse pour rallumer les braises ; en arrière-plan, Arakji électrise la Gulf et tend un fil dramatique à la saison. À partir de mercredi, la vérité du parquet parlera.

 

 

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