WASL: Riyadi lance sa défense de titre sans feux d’artifice
Riyadi démarre sans briller : 89-80 contre Al Wahda, le métier fait la différence. ©FIBA.Basketball

Entrée en lice gagnante mais rugueuse pour le champion en titre : à Zouk Mikaël, Riyadi a éteint la fronde d’Al Wahda (89-80) au forceps, grâce à un finish au cordeau et un 7-0 final. Le “four-peat” est lancé… sans les feux d’artifice.  

Le film du match

Riyadi a vécu une première pour de vrai, avec des hauts, des trous d’air et un money-time à gérer sous pression. À 6’23 de la fin, James Justice Jr. (37 points, 6/11 à trois points, 6 rebonds) met Al Wahda devant 71-69 sur la ligne. Réponse immédiate des locaux : Perrin Buford et Ivan Buva enchaînent et signent un run de 7-0 pour retourner la table (76-71, 5’40). La partie reste crispée : à 1’19, une ogive de Maiar Albalbisi ramène les Syriens à -2 (82-80). C’est là que Riyadi ferme la porte : triple glacial de Bilal Tabbara pour repasser à +5, puis pull-up assassin de Buford (87-80, 24”5), avant que Maurice Kemp ne claque le dunk de la délivrance à 6 secondes. Froid réalisme.

Les hommes du match

Perrin Buford porte le Yellow Castle avec une ligne XXL : 26 points à 12/17, 14 rebonds, 4 passes, 2 interceptions, 2 contres (éval 35). Autour de lui, contribution décisive d’Ivan Buva (15 points, 6 rebonds), de Karim Zeinoun (15 points), de Bilal Tabbara (11 points et le trois-points qui compte) et d’Hayk Gyokchyan (11 points). En face, Justice Jr. a tout tenté pour l’upset ; Falando Jones (13 points, 4 rebonds, 5 passes) et Albalbisi (11) ont entretenu l’espoir jusqu’au bout. Mais collectivement, Riyadi est resté le plus stable dans les 90 dernières secondes.

Les mots du banc

« Laid, mais Dieu merci on a gagné », souffle Ahmad Farran. « On a montré du caractère. C’est un groupe différent de ces trois dernières années : on défend un titre, tout le monde veut nous battre. On vit avec cette pression — à nous d’élever le niveau dès le prochain match. »

Sans Wael Arakji ni Thon Maker, Riyadi apprend à gagner autrement : moins de brillance, plus d’abattage, et une hiérarchie offensive qui se met en place autour de Buford/Buva, avec des role players qui assument les shoots de vérité (Tabbara). Le moteur n’est pas encore réglé à plein régime, mais le plancher de performance reste élevé : défense de “money-time”, maîtrise émotionnelle et capacité à scorer sur demi-terrain quand ça serre. C’est exactement ce qu’on demande à un champion en ouverture.

Riyadi retrouve La Sagesse mercredi 12 novembre à 20h45 au Nouhad Nawfal Sports Complex, remake sous tension après le faux départ des Verts. Al Wahda, de son côté, cherchera sa première victoire à Téhéran contre Gorgan le jeudi 20 novembre.

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