Le président syrien abordera des sujets tels que la levée des sanctions restantes, la reconstruction et la lutte contre le terrorisme lors de sa visite officielle à Washington plus tard ce mois-ci, devenant ainsi le premier dirigeant syrien à se rendre à la Maison-Blanche, a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères.
Ahmad el-Chareh devrait se rendre dans la capitale américaine début novembre, a indiqué Asaad al-Shaibani lors d’un panel du Manama Dialogue à Bahreïn.
«Cette visite est certainement historique», a-t-il affirmé.
«De nombreux sujets seront abordés, à commencer par la levée des sanctions. Aujourd’hui, nous combattons l’État islamique… tout effort dans ce domaine nécessite un soutien international», a ajouté Shaibani.
Les discussions porteront également sur la reconstruction après plus d’une décennie de guerre. Le ministère des Affaires étrangères à Damas a confirmé qu’il s’agira de la toute première visite d’un président syrien à la Maison-Blanche.
Samedi, l’envoyé américain en Syrie, Tom Barrack, a indiqué qu’el-Chareh se rendait à Washington « dans l’espoir » de signer un accord pour rejoindre l’alliance internationale dirigée par les États-Unis contre l’État islamique.
Bien qu’il s’agisse de sa première visite à Washington, ce sera sa deuxième aux États-Unis après un déplacement historique à l’ONU en septembre, où il est devenu le premier président syrien depuis des décennies à s’adresser à l’Assemblée générale à New York.
En mai, le dirigeant par intérim, dont les forces islamistes ont renversé Bashar al-Assad fin 2024, a rencontré pour la première fois le président américain Donald Trump à Riyad, lors d’une visite historique qui a conduit Trump à promettre la levée des sanctions économiques contre la Syrie.
Discussions avec Israël
La Syrie et Israël sont techniquement en guerre, mais ont entamé des négociations directes après la chute d’Assad. Trump a exprimé l’espoir que la Syrie rejoigne d’autres pays arabes ayant normalisé leurs relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham.
Shaibani a toutefois précisé que «concernant la Syrie et les accords d’Abraham, ce sujet n’est pas à l’ordre du jour et n’a pas été discuté».
Un responsable syrien avait indiqué plus tôt cette année que la Syrie espérait finaliser des accords de sécurité et militaires avec Israël en 2025, une avancée possible moins d’un an après la chute d’Assad.
Depuis décembre, Israël a déployé des troupes dans une zone tampon surveillée par l’ONU et a lancé des centaines de frappes en Syrie, sans représailles de Damas.
«Nous ne voulons pas que la Syrie entre dans une nouvelle guerre, et elle n’est actuellement pas en position de menacer qui que ce soit, y compris Israël», a déclaré Shaibani.
Les négociations en cours visent à «parvenir à un accord de sécurité qui ne remette pas en cause l’accord de 1974 (consolidant le cessez-le-feu avec Israël) et qui ne légitime aucune nouvelle réalité que pourrait imposer Israël dans le sud».
AFP



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