En plein cœur de Paris, l’Atelier des Lumières accueille une fois de plus des visiteurs en quête d’une expérience artistique immersive. Cette fois-ci, ce n’est pas un artiste ni une œuvre qui est à l’affiche, mais plutôt un voyage au cœur du cosmos: Destination lune.
À l’Atelier des Lumières, une immersion dans la conquête de la Lune, Destination lune, coécrite par Tom Hanks, attend un public assoiffé à la fois de documentaire et de projet artistique.
Passionné par l’exploration spatiale, Tom Hanks s’aventure à faire revivre au spectateur l’infini voyage des missions Apollo. On embarque avec les astronautes d’Artemis et on assiste au vol couronné de succès vers la Lune. L’immersion est assurée par des images restaurées de la NASA et des photos tirées des films originaux du programme Apollo. Des milliers de clichés pris sur la Lune laissent le spectateur ébahi. Ces captations, restaurées par l’expert Andy Saunders, sont projetées à grande échelle: l’invisible devient visible, porté par la narration de Jean-Philippe Puymartin, la voix française de Tom Hanks. C’est une leçon d’histoire, de science, mais surtout d’humanité et d’immensité cosmique.
Ce qui est touchant dans cette exposition, c’est la petitesse de l’être humain, paradoxalement mise en lumière dans une forme artistique et immersive, empreinte de technologie et de multimédia, prouvant les avancées scientifiques au service de l’art. En même temps, le fait de contempler sur grand écran, au sol comme au plafond, les statistiques, les premières fusées, les visages des astronautes, la trace du premier pas sur la Lune, la conquête du cosmos, la vue à travers les vaisseaux spatiaux, la vision de la Terre, de la Méditerranée, et toute la grandeur du monde, qui, de loin, n’est qu’un point, interroge l’ambition de l’homme à la frontière de la conscience.
On s’attarde sur l’image d’un rocher lunaire déplacé par un volcan, un séisme ou un événement naturel, qui n’a pas bougé depuis des siècles. On dit même que la poussière ne s’en est jamais envolée.
Cette exposition coïncide avec la sortie du livre de Thomas Pesquet et d’Étienne Klein, Éloge du dépassement, publié aux éditions Flammarion, dans lequel ils défendent un optimisme raisonné. Aller sur la Lune, oui, mais sur Mars? Thomas Pesquet semble hésitant. Il affirme qu’il réfléchirait à deux fois si on lui proposait d’effectuer ce voyage vers la planète rouge: pour lui, il n’aurait rien à y faire, sinon déployer des efforts scientifiques et techniques pour aucun résultat tangible.
En sortant de l’Atelier des Lumières, le spectateur, face à cette expérience scientifique, se retrouve confronté à des questionnements humains sur l’éphémère des choses et des êtres au sein de l’immensité du cosmos.
L’exposition est en cours jusqu’au 4 décembre 2025.

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