Comme si le Liban n’avait pas déjà traversé suffisamment de « secousses », les habitants de Beyrouth et de Tripoli ont ressenti mercredi un nouveau tremblement de terre : une secousse de magnitude 5,2, dont l’épicentre se trouvait au large de Chypre, a confirmé le Centre national de recherche géophysique (CNRS) de Bhannès.
Le séisme, survenu en mer Méditerranée, a brièvement provoqué un mouvement de panique parmi les habitants du littoral libanais. De légères répliques ont également été enregistrées dans plusieurs régions. L’Agence turque de gestion des catastrophes (AFAD) a confirmé à son tour la magnitude du tremblement de terre.
À Beyrouth, les équipes de la Défense civile ont été immédiatement mobilisées afin d’assurer la sécurité de la population, dont une partie a quitté ses logements par crainte de nouvelles secousses. La Direction générale de la Défense civile a précisé que ses équipes avaient procédé à des inspections de terrain à Tripoli et dans d’autres zones concernées, apportant un soutien aux personnes déplacées, temporairement accueillies au Centre international Rachid Karamé. Les autorités ont assuré rester pleinement préparées à intervenir en cas de nouvelle activité sismique.
D’après le Centre sismologique euro-méditerranéen (EMSC), le tremblement de terre s’est produit mercredi matin à environ 20 kilomètres au nord-est de Paphos, à Chypre. Bien qu’il n’ait causé que des dégâts mineurs au Liban, cet épisode a rappelé la vulnérabilité sismique de la région.
Les spécialistes expliquent que les séismes surviennent lorsque les tensions souterraines s’accumulent en raison du lent déplacement des plaques tectoniques terrestres.
« La croûte terrestre est composée de grandes plaques se déplaçant en permanence sur le manteau semi-fluide qui les soutient », a expliqué à Ici Beyrouth un géologue et professeur de géographie ayant requis l’anonymat. « Lorsque la tension dépasse la friction retenant les roches, celles-ci se fracturent ou glissent brutalement, libérant une immense quantité d’énergie sous forme d’ondes sismiques, ce qui déclenche un tremblement de terre. »
Si la secousse de mercredi n’a fait aucune victime, autorités et experts soulignent que la position du Liban, situé sur un réseau de failles tectoniques complexes en Méditerranée orientale, le rend particulièrement exposé aux séismes, qu’ils soient locaux ou plus lointains.




Commentaires