Le Conseil de sécurité de l'ONU réclame la fin des attaques des Houthis
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Le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé vendredi la fin des attaques transfrontalières et maritimes menées par les rebelles yéménites houthis, renforçant également la surveillance de l'embargo sur les armes régulièrement violé.

La résolution visant au renouvellement des sanctions "condamne fermement les attaques transfrontalières et maritimes des Houthis, et exige la fin immédiate de telles attaques, y compris celles visant des infrastructures et cibles civiles».

Le texte adopté par 13 voix pour et deux abstentions (Russie et Chine) renouvelle pour un an, jusqu'au 14 novembre 2026, les sanctions ciblées (gel des avoirs et interdictions de voyage) qui visent aujourd'hui une dizaine d'individus, principalement des responsables houthis, ainsi que le groupe rebelle en tant qu'entité.

Le texte précise que ces sanctions pourront désormais inclure des personnes impliquées dans le lancement «transfrontalier» depuis le Yémen de missiles balistiques ainsi que dans les attaques contre les navires marchands en mer Rouge.

La résolution appelle d'autre part les États membres à «augmenter les efforts pour lutter contre le trafic d'armes et de composants via la route et la mer, pour assurer l'application de l'embargo sur les armes» illimité visant les Houthis.

Elle demande également au groupe d'experts chargé de surveiller l'application des sanctions de présenter d'ici mi-avril des recommandations sur le transfert de «composants à double-usage» susceptibles d'être utilisés par les Houthis ainsi que sur comment améliorer l'échange d'informations sur les navires susceptibles de transporter des armes vers le Yémen.

«La résolution va soutenir les capacités du Conseil à surveiller et ainsi à dissuader les violations de l'embargo sur les armes», s'est félicité l'ambassadeur britannique par intérim James Kariuki.

Mais plusieurs États membres, notamment les États-Unis et la France, ont déploré que le Conseil ne soit pas allé plus loin.

«Nous regrettons que le texte adopté ne soit pas plus ambitieux et ne reflète pas la détérioration de la situation au Yémen cette dernière année», a déclaré l'ambassadeur français adjoint Jay Dharmadhikari.

«Les propositions initiales visant à renforcer le contrôle des composants à double-usage et à prévoir des mesures d'interdiction maritimes étaient en cohérence avec les recommandations du panel d'experts», a-t-il ajouté.

Mais la Chine et la Russie, fortes de leur droit de veto, ont insisté sur leurs réserves quant à un renforcement des sanctions.

AFP

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