L'alliance pro-iranienne du Cadre de coordination a annoncé lundi soir avoir remporté le plus grand nombre de sièges au sein du nouveau Parlement irakien et donc être en position de force pour nommer le prochain Premier ministre.
Cette annonce est intervenue peu après la publication par la Commission électorale de la répartition des sièges issue des législatives du 11 novembre, qui montre que les partis pro-Iran ont conservé ou renforcé leur poids au Parlement.
Les dirigeants du Cadre de coordination, une alliance de factions chiites proche de Téhéran, ont tenu lundi leur première réunion depuis les élections pour "valider la formation du plus grand bloc parlementaire", a indiqué dans un communiqué cette alliance, disant qu'elle proposera ainsi le nom du prochain chef du gouvernement.
Après les élections de 2021, le Cadre de coordination s'était déjà constitué en bloc majoritaire et avait porté au pouvoir l'actuel Premier ministre, Mohamed Chia al-Soudani.
Selon la Commission électorale, la liste de M. Soudani a obtenu 46 sièges sur les 329 que compte la nouvelle assemblée. On ignore toutefois si le chef du gouvernement sortant, qui espère décrocher un second mandat, a rejoint l'alliance.
Parmi les groupes membres du Cadre de coordination pro-iranien, la coalition État de droit, dirigée par l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, a remporté 29 sièges, la faction Assaïb Ahl al-Haq, organisation de Qaïs al-Khazali désignée comme terroriste par les États-Unis, 28 sièges, et l'organisation Badr, dirigée par Hadi al-Ameri, 21 sièges.
Selon deux sources au sein de partis chiites, les composantes du Cadre espèrent conclure un accord global, incluant les postes de Premier ministre, de président du Parlement et de président de la République, avant la première session de la nouvelle assemblée, prévue en janvier.
En Irak, les tractations postélectorales entre partis chiites, sunnites et kurdes s'étirent habituellement sur plusieurs mois.
Le mouvement Taqaddum de Mohammed al-Halboussi s'est imposé comme le plus grand bloc parlementaire côté sunnite avec 27 sièges, tandis que côté kurde le Parti démocratique du Kurdistan (PDK, du clan Barzani), et l'Union patriotique du Kurdistan (UPK, du clan Talabani), ont respectivement remporté 26 et 15 sièges.
Par convention, en Irak, le poste de Premier ministre revient à un musulman chiite, la présidence du Parlement à un sunnite, et la présidence de la République, largement honorifique, à un Kurde.
AFP



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