Le président américain Donald Trump a dit mercredi vouloir mettre fin aux «atrocités» au Soudan, ravagé par plus de deux ans de conflit, après que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane lui a demandé de s'impliquer.
«Nous travaillerons avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l'Égypte et d'autres partenaires au Moyen-Orient pour mettre fin à ces atrocités», a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Il s'agit de sa plus forte déclaration à ce jour sur ce sujet.
Le dirigeant de facto d'Arabie saoudite, en visite officielle à Washington, «voudrait que je fasse quelque chose de très puissant en rapport avec le Soudan», avait auparavant dit le président américain pendant une conférence économique, en présence de «MBS», ainsi qu'il est surnommé.
Washington a déjà mené des tentatives de médiation dans le conflit qui ensanglante le Soudan depuis plus de deux ans et qui a provoqué selon l'ONU la pire crise humanitaire au monde.
«Ce n'était pas dans mes plans d'être impliqué là-dedans. Je pensais que c'était juste quelque chose de dingue et hors de contrôle», a dit Donald Trump.
«Mais je vois à quel point c'est important pour vous», a souligné Donald Trump à l'intention de Mohammed ben Salmane, à qui il a offert mardi un accueil particulièrement chaleureux à la Maison Blanche.
Le prince héritier «a mentionné le Soudan hier», a relaté le président américain.
«Il a expliqué toute la culture, toute l'histoire. C'était très intéressant à entendre, vraiment incroyable en réalité, et nous avons déjà commencé à travailler dessus», a-t-il ajouté.
«Je vois cela différemment désormais», a encore déclaré Donald Trump.
Le conflit au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts et déplacé près de 12 millions de personnes. Il a connu une nouvelle accélération avec la chute aux mains des paramilitaires des FSR fin octobre de la ville d'El-Facher, dernier bastion de l'armée dans le Darfour.
Les Émirats arabes unis, un autre proche partenaire des États-Unis dans le Golfe, sont accusés par les ONG de soutenir les FSR. Abou Dhabi dément systématiquement ces accusations.
AFP



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