Résolution de l'AIEA: l'Iran accuse des pays occidentaux de chercher l'«escalade»
Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'exprime lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue irakien à Bagdad, le 13 octobre 2024. ©Murtaja LATEEF/AFP

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a estimé vendredi qu'une nouvelle approche était nécessaire pour permettre l'inspection des sites nucléaires iraniens bombardés en juin dernier.

«Nous avons besoin d'une méthode ou d'un cadre pour l'inspection de ces installations», a déclaré M. Araghchi dans un entretien au magazine britannique The Economist, qu'il a posté vendredi sur son compte Telegram.

«Il y a des risques de sûreté et de sécurité liés à des munitions non explosées, à des missiles, etc. Et il y a aussi le risque de radiation», a -t-il ajouté, affirmant que Téhéran recevait toujours des menaces des États-Unis en cas de relance de ces installations nucléaires.

Le 13 juin, Israël avait lancé une attaque surprise d'une ampleur inédite contre des installations stratégiques en Iran, tuant des dizaines de hauts gradés iraniens et de scientifiques du nucléaire.

Ces frappes avaient déclenché une guerre de 12 jours entre les deux pays ennemis, durant laquelle les États-Unis avaient bombardé trois sites nucléaires iraniens.

L'Iran avait dans la foulée suspendu sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et restreint l'accès de ses inspecteurs aux sites bombardés, reprochant notamment au gendarme onusien de ne pas avoir condamné ces tirs contre ses installations nucléaires.

Jeudi, l'AIEA a toutefois adopté une résolution appelant l'Iran à coopérer «pleinement et sans délai», selon des diplomates. Le texte exhorte Téhéran à une «coopération complète et rapide», «en fournissant les informations et l'accès» à ses installations nucléaires demandés par l'Agence.

«Étant donné que les E3 (regroupement informel de l'Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, NDLR) et les États-Unis cherchent l'escalade, ils savent très bien que la fin officielle de l'accord du Caire est le résultat direct de leurs provocations», a réagi vendredi M. Araghchi sur le réseau social X.

Cet accord, conclu en septembre entre l'Iran et l'AIEA, avait marqué la reprise de la coopération entre l'agence onusienne et Téhéran, qui avait suspendu en juillet toute collaboration avec l'organisation après les bombardements de juin.

«Tout comme la voie diplomatique, mise à mal par Israël et les États-Unis en juin, l'accord du Caire a été torpillé par Washington et (les pays de) l'E3", a accusé le ministre iranien.

AFP

 
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