Réunion au Louvre pour décider d'une hausse des tarifs pour les visiteurs hors-UE dès janvier
Des visiteurs passent devant la Galerie d’Apollon fermée au musée du Louvre à Paris, le 19 novembre 2025. ©Sébastien DUPUY / AFP

Le conseil d’administration du Louvre doit entériner jeudi une hausse de 10 euros du billet d’entrée pour les visiteurs hors Espace économique européen, une mesure voulue par le ministère de la Culture afin de renforcer les ressources du musée. Contestée par les syndicats au nom de l’accès universel à la culture, cette décision intervient alors que l’établissement fait face à d’importants besoins d’investissement et aux critiques sur ses dispositifs de sécurité après le cambriolage du 19 octobre.

Le conseil d'administration du Louvre se réunit jeudi après-midi pour décider d'une hausse des tarifs pour les étrangers extra-européens, une mesure voulue par le ministère de la Culture et dénoncée par les syndicats, a appris l'AFP auprès du musée et des organisations professionnelles.

Dans la tourmente depuis le cambriolage du 19 octobre, le musée le plus visité du monde doit se prononcer sur une augmentation de 10 euros, à 32 euros, du billet d'entrée dès la mi-janvier pour ses visiteurs hors Espace économique européen (Union européenne et Islande, Liechtenstein, Norvège).

Selon la CGT, l'issue du vote au sein du conseil d'administration, qui compte 19 membres dont quatre représentants de l'État, ne «fait aucun doute». «Ce sera acté», indique à l'AFP son délégué au Louvre, Gary Guillaud.

Cette hausse avait été proposée en janvier par la ministre de la Culture Rachida Dati, qui assurait vouloir être «innovante» pour dégager de nouvelles ressources après l'alerte lancée par la présidente du Louvre Laurence des Cars sur la vétusté de l'établissement. Le Louvre accueille près de 9 millions de personnes par an, dont 80 % d'étrangers.

Selon la ministre, les fonds générés par cette hausse tarifaire seront aussi mobilisés pour financer le vaste projet du président Emmanuel Macron de rénovation du Louvre, récemment évalué par la Cour des comptes à plus d'un milliard d'euros.

Selon un récent rapport de la Cour des comptes, le Louvre fait face «à un mur d'investissements qu'il n'est pas en mesure de financer», faute notamment «de hiérarchisation de ses nombreux projets».

Les premières conclusions de l'enquête administrative ordonnée après le casse du 19 octobre avaient, elles, pointé «un sous-équipement des dispositifs de sécurité».

Sollicitée par l'AFP, la direction du musée n'a pas pu préciser dans l'immédiat combien ce changement de tarification pourrait rapporter. Le prix du billet d'entrée était déjà passé de 17 à 22 euros en janvier 2024 pour l'ensemble des visiteurs.

Au nom de «l'universalité» et de l'«accès à la culture», les syndicats ont unanimement rejeté cette hausse tarifaire.

«Cette évolution disproportionnée, inadmissible qui vient s’ajouter aux différentes augmentations tarifaires significatives observées ces dernières années ne participe pas à réaliser l'universel visé puisqu'il rend l’accès à nos collections plus difficile», écrit la CGT dans un communiqué.

Avec AFP

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