La visite à Beyrouth du directeur du département international du Kukkiwon, l’instance suprême du taekwondo mondial, marque une étape symbolique pour la fédération libanaise. Reçu au siège de la Fédération, le responsable sud-coréen a salué un organisme “très actif” et des résultats qui pèsent de plus en plus sur la scène régionale.
Il y a des visites qui ressemblent à une simple poignée de main, et d’autres qui sonnent comme un tampon officiel. Celle de Na Young Ji, directeur du département international du Kukkiwon (Corée du Sud), au siège de la Fédération libanaise de taekwondo à Horch Tabet, appartient clairement à la seconde catégorie. Accompagné de la représentante de l’organisation au Liban, Soo Eun Park, le responsable coréen a été reçu par le président de la Fédération libanaise, le Dr Habib Zarifeh, aux côtés du secrétaire général Dr Richard Abi Zeid Daou, du trésorier grand maître Élie Naameh et du membre du comité Araxi Gebenlian.
Au cœur de la rencontre, un mot qui revient souvent quand il s’agit de sport au Liban : développement. Le Dr Zarifeh a présenté au Kukkiwon la feuille de route de la fédération pour structurer davantage la discipline, renforcer sa base, et poursuivre la montée en puissance sur la scène internationale. Un discours appuyé par les résultats déjà engrangés dans les compétitions et championnats, et qui sert de carte de visite quand on veut élargir ses partenariats et consolider sa place dans la famille mondiale du taekwondo.
Un label mondial… et un signal fort
La réaction de Na Young Ji n’a pas tardé. Le responsable sud-coréen s’est dit heureux de sa visite au Liban et de son échange avec la direction fédérale, saluant “le rôle efficace” de la Fédération libanaise dans la diffusion du taekwondo et mettant en avant les médailles obtenues par les athlètes libanais, hommes et femmes, sur la scène internationale. Plus encore, il a insisté sur le suivi régulier qu’il accorde à l’actualité du taekwondo libanais, qualifiant la Fédération libanaise de “très active”, “pilier” au sein des instances internationale et asiatique, et “acteur majeur” dans la région du Moyen-Orient.
Derrière ces formules, il y a une réalité que les initiés mesurent immédiatement : quand le Kukkiwon parle, le monde du taekwondo écoute. Et quand il reconnaît officiellement l’énergie d’une fédération nationale, cela renforce sa crédibilité, son réseau, et sa capacité à peser dans les échanges techniques, les formations, les standards et l’accompagnement.
Le Kukkiwon, c’est quoi exactement ?
Pour comprendre l’importance de cette visite, il faut rappeler ce qu’est le Kukkiwon : le siège mondial officiel du taekwondo, souvent surnommé “l’académie mondiale” de la discipline. Fondé à Séoul en 1972, il joue un rôle central dans la préservation de l’identité du taekwondo et de son histoire, tout en pilotant son évolution : harmonisation des standards, élaboration des programmes, délivrance des certifications – notamment les grades “dan” des ceintures noires – et émission des attestations officielles reconnues à l’échelle internationale. Autrement dit : l’autorité supérieure du taekwondo dans sa dimension institutionnelle et technique.
Un échange de gestes… et de messages
La rencontre s’est conclue sur un échange de cadeaux protocolaires entre le Dr Habib Zarifeh et Na Young Ji. Un geste classique, mais rarement anodin : il referme une discussion, scelle une intention et laisse entendre que le dialogue est appelé à se poursuivre, au-delà des photos et des déclarations.




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