Les fêtes de fin d’année approchent à grand pas. L’occasion pour les Libanais de la diaspora qui le peuvent de rentrer au pays. Ceux de Paris ne font pas exception. Ici Beyrouth est allé à la rencontre de certains d’entre eux.
Il est de coutume pour la diaspora libanaise de voyager au pays du Cèdre lors des vacances d’été, mais également à l’occasion des fêtes de Noël et du jour de l’An. L’occasion de rentrer au pays l’espace de quelques jours et de profiter de moments en famille, entre amis, de retrouver l’ambiance particulière des fêtes de fin d’année au Liban.
C’est le cas de Nayla. Interrogée par Ici Beyrouth, elle se rend au Liban pour fêter Noël et le Nouvel An avec ses parents et ses amis. « Noël au Liban a un charme et une saveur particuliers qui ne ressemblent pas à ceux de Noël en Europe », dit-elle, ajoutant que « la réunion familiale est importante, tout comme la pratique des rites religieux tels que la messe, les prières, etc.»
Elle affirme par ailleurs se rendre au Liban pour ses vacances depuis qu’elle réside en France. « Malgré le prix élevé des billets d'avion, je trouve toujours des solutions pour m'y rendre, car cela reste une priorité pour moi », indique-t-elle.
« Les fêtes, et plus spécifiquement Noël, c'est le moment de retrouver ma famille et mes proches, de revivre l'ambiance unique de Beyrouth… C'est une sensation difficile à décrire, mais c'est un rendez-vous annuel essentiel », explique de son côté Nour, qui se rend au Liban chaque année pour les fêtes depuis son départ du pays du Cèdre en 2023.
Crainte du contexte régional "en arrière-plan"
De son côté, Perla dit se rendre au Liban à l’occasion des fêtes pour la première fois depuis son arrivée en France, il y a deux ans. Elle s’y rend pour retrouver sa famille, ses amis, mais aussi « les saveurs du pays, l’odeur de la pluie là-bas ». « Les fêtes ici sont jolies, mais cela n’a rien à voir avec ce qu’on ressent quand on peut prier en arabe, notre langue maternelle, pour les croyants », indique-t-elle, ajoutant que « quelque chose nous manque toujours : c’est l’esprit du pays, de se sentir chez soi ».
Vivant en France depuis un an, Antonio, lui, confie ne jamais avoir passé les fêtes de Noël en dehors du Liban. « Les sentiments que l'on éprouve là-bas, la détente, le sentiment naturel que l'on ressent en se rendant dans un lieu géographique qui nous tient à cœur, en voyant les personnes socialement proches de nous… c’est quelque chose d'irremplaçable. »
Beaucoup de Libanais se rendent au Liban pour les fêtes malgré le contexte régional fragile, et la crainte d’une nouvelle escalade militaire avec Israël. « Bien sûr, je crains le contexte politique et géopolitique. Chaque fois que nous allons au Liban, nous sommes prêts à rentrer en urgence. Mais cela ne m'empêchera jamais de passer les fêtes avec ma famille », indique Nayla. Cette dernière ajoute que « depuis longtemps, le Liban souffre de problèmes politiques, sécuritaires, économiques et autres, mais je suis déterminée à toujours y retourner pour partager mes joies avec ceux que j'aime, malgré les moments difficiles.»
« Sincèrement, cette crainte (du contexte régional, NDLR) est en arrière-plan », insiste de son côté Nour. Elle conclut, indiquant que « de toute façon, see you in Beirut whatever happens (‘on se voit à Beyrouth quoi qu’il arrive’) ».




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