©Un marché au centre de N'Djamena, le 9 avril 2021. (AFP / MARCO LONGARI)
Plusieurs milliers de personnes ont fui depuis mercredi l'Extrême-Nord du Cameroun, en proie à des violences intercommunautaires qui ont fait au moins 4 morts, et ont trouvé refuge au Tchad voisin, a indiqué jeudi à l'AFP la Croix-Rouge.
Des affrontements entre pêcheurs et bergers à Kousséri, dans le département du Logone-et-Chari, ont fait au moins 4 morts, selon un bilan annoncé jeudi par les autorités camerounaises. "En dépit du dispositif sécuritaire qui a été mis en place, une horde a pu s'infiltrer dans la ville (...), a pu piller une vingtaine de boutiques et 4 personnes ont perdu la vie", a déclaré sur la CRTV, la télévision d’État, Jean-Lazare Ndongo Ndongo, sous-préfet de la région. "C'est une situation déplorable", a-t-il poursuivi.
Plusieurs milliers de personnes ont fui les violences et ont traversé le fleuve Chari pour trouver refuge au Tchad, près de la capitale N'Djamena. "Il y a au moins 3.000 réfugiés et ce chiffre est susceptible d'évoluer", a déclaré à l'AFP Khala Ahmat Senoussi, président de la Croix-Rouge au Tchad. "Des réfugiés continuent d'arriver, certains par bateau", a déclaré une source policière tchadienne, sous couvert de l'anonymat.
"Ce que nous avons vu était terrible", a raconté à l'AFP Rahma Ahmat, une femme de 55 ans, un voile noir sur la tête, qui a trouvé refuge dans la forêt de Farcha, en périphérie de N'Djamena. "J'ai vu une personne brûlée, j'étais terrifiée".
Selon le sous-préfet, des pêcheurs mousgoums "venus de toute part" ont attaqué dans l'Extrême-Nord du Cameroun des quartiers peuplés principalement de bergers arabes choas. A Kousséri, "les Mousgoums ont attaqué avec des flèches et les Arabes ont réagi", avait expliqué à l'AFP un responsable d'une ONG locale ayant requis l'anonymat.
"J'ai participé à la bagarre contre la communauté mousgoum", a déclaré Hadjime, un homme de 35 ans. "J'ai fui les combats parce que j'ai été rapidement dépassé par la situation et je n’ai pas retrouvé la trace de mon enfant".
De nombreux réfugiés, venus avec de simples matelas, patientent dans la forêt près de N'Djamena, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans un communiqué publié mercredi, le président de la junte au pouvoir au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a évoqué une "situation préoccupante" et appelé "la communauté internationale à agir promptement pour fournir en urgence l'assistance nécessaire à ces nouveaux réfugiés".
En août, douze personnes avait été tuées et 48 blessées dans des affrontements intercommunautaires entre pêcheurs et bergers, toujours dans l'Extrême-Nord du Cameroun.
Les affrontements entre ces deux communautés avaient éclaté à la suite de disputes au sujet de la gestion et de l'accès à l'eau, selon les autorités.
Les conflits meurtriers entre ethnies sont relativement rares au Cameroun mais fréquents au Tchad et au Nigeria, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs semi-nomades.
Des affrontements entre pêcheurs et bergers à Kousséri, dans le département du Logone-et-Chari, ont fait au moins 4 morts, selon un bilan annoncé jeudi par les autorités camerounaises. "En dépit du dispositif sécuritaire qui a été mis en place, une horde a pu s'infiltrer dans la ville (...), a pu piller une vingtaine de boutiques et 4 personnes ont perdu la vie", a déclaré sur la CRTV, la télévision d’État, Jean-Lazare Ndongo Ndongo, sous-préfet de la région. "C'est une situation déplorable", a-t-il poursuivi.
Plusieurs milliers de personnes ont fui les violences et ont traversé le fleuve Chari pour trouver refuge au Tchad, près de la capitale N'Djamena. "Il y a au moins 3.000 réfugiés et ce chiffre est susceptible d'évoluer", a déclaré à l'AFP Khala Ahmat Senoussi, président de la Croix-Rouge au Tchad. "Des réfugiés continuent d'arriver, certains par bateau", a déclaré une source policière tchadienne, sous couvert de l'anonymat.
"Ce que nous avons vu était terrible", a raconté à l'AFP Rahma Ahmat, une femme de 55 ans, un voile noir sur la tête, qui a trouvé refuge dans la forêt de Farcha, en périphérie de N'Djamena. "J'ai vu une personne brûlée, j'étais terrifiée".
Selon le sous-préfet, des pêcheurs mousgoums "venus de toute part" ont attaqué dans l'Extrême-Nord du Cameroun des quartiers peuplés principalement de bergers arabes choas. A Kousséri, "les Mousgoums ont attaqué avec des flèches et les Arabes ont réagi", avait expliqué à l'AFP un responsable d'une ONG locale ayant requis l'anonymat.
"J'ai participé à la bagarre contre la communauté mousgoum", a déclaré Hadjime, un homme de 35 ans. "J'ai fui les combats parce que j'ai été rapidement dépassé par la situation et je n’ai pas retrouvé la trace de mon enfant".
De nombreux réfugiés, venus avec de simples matelas, patientent dans la forêt près de N'Djamena, a constaté un journaliste de l'AFP.
Dans un communiqué publié mercredi, le président de la junte au pouvoir au Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a évoqué une "situation préoccupante" et appelé "la communauté internationale à agir promptement pour fournir en urgence l'assistance nécessaire à ces nouveaux réfugiés".
En août, douze personnes avait été tuées et 48 blessées dans des affrontements intercommunautaires entre pêcheurs et bergers, toujours dans l'Extrême-Nord du Cameroun.
Les affrontements entre ces deux communautés avaient éclaté à la suite de disputes au sujet de la gestion et de l'accès à l'eau, selon les autorités.
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