En Iran, les manifestations continuent de battre leur plein et se propagent telle une traînée de poudre pour toucher des régions dont certaines n’ont jamais été témoins de mouvement contre le régime en place, notamment la ville de Qom, considérée comme la capitale religieuse du Wali al-Fakih (le guide suprême de la Révolution iranienne).
De nouveaux pans de la population iranienne ont rejoint le mouvement de contestation et les grèves s’enchaînent : les étudiants ont battu le pavé tandis que le régime n’a rien trouvé de mieux que de fermer les universités. Dans les lycées, des adolescentes ont retiré leur foulard en guise de protestation. Même les employés du secteur pétrolier et des raffineries ont entamé une grève. L’Ordre iranien des avocats devrait bientôt rallier les grévistes suite à l'offensive menée par les Basij, cette force paramilitaire iranienne, contre son siège.
Force est de constater que la situation risque d'évoluer davantage, le motif des protestations ayant dépassé le meurtre de la jeune Mahsa Amini, tuée le 16 septembre durant sa détention par la police des mœurs pour port inapproprié du voile. Il ne s’agit plus d’une question de voile. Du moins selon le régime iranien, qui a tenté de se soustraire à son crime qui lui a explosé au visage, en organisant des contre-manifestations de soutien à son égard. Ainsi, a-t-il mobilisé sa masse populaire en donnant des ordres bien précis et œuvré tels les régimes dictatoriaux, dans le but de diviser le peuple et dresser les gens les uns contre les autres.
Mais comme sa manœuvre a échoué, le régime n’a pas hésité à réprimer les manifestants manu militari allant jusqu’à leur tirer dessus à balles réelles. Il a invoqué une fois de plus, comme toute dictature digne de ce nom, un complot orchestré par les deux ennemis jurés de l’Iran : les États-Unis et Israël. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei l’a d’ailleurs bien affirmé dans le premier discours qu’il a tenu après l’émergence des troubles, pour commenter les émeutes qui secouent le pays depuis le 17 septembre dernier.
Le Guide suprême a troqué son halo de sainteté et laissé transparaître une pointe d’humanisme quand il a déclaré que la mort de Mahsa Amini « lui a profondément brisé le cœur », décrivant l'affaire comme un « accident douloureux ».
L’humanisme de Khamenei s’est cependant arrêté à cette déclaration, puisqu’il s’est empressé d’exprimer son ferme soutien aux forces de sécurité, arguant qu'elles ont été injustement traitées lors des manifestations, tout en soulignant l'importance du rôle de ces dernières dans le maintien de la stabilité du pays et sa purge des « manifestants terroristes ». Voilà qui explique pourquoi les troubles en Iran transcendent désormais l’affaire du voile de Mahsa Amini. Il s’agit aujourd’hui de la révolte de tout un peuple assoiffé de liberté mais considéré par le régime comme étant des « manifestants terroristes ».
La problématique de la tête découverte de Mahsa Amini revêt, en Iran, la même importance que celle du port de la cravate, tous deux interdits. Et pour cause : Les deux porteraient atteinte à la religion, provoqueraient la colère de Dieu, comploteraient avec le Grand Satan, et conduiraient ceux qui défient ces interdits à être arrêtés, punis... et privés de leurs droits civiques...
Par conséquent, il est donc tout à fait normal pour un régime qui craint la liberté sous toutes ses formes, d’user de tous les moyens pour opprimer, tyranniser, expier, intimider, appauvrir, affamer et aveugler.
Mais ce même régime a mésestimé le fait que les réactions à ses méthodes oppressives étaient justement ce qui a incité le peuple iranien à réagir violemment contre le meurtre d'Amini, à se révolter et à revendiquer sa liberté. La contestation ne se limite plus au port du voile, et touche désormais des sujets plus prépondérants et vitaux pour un peuple otage des ambitions et des velleités de ses gouvernants. Le peuple iranien est bien conscient que les deniers publics alimentent des milices étrangères dont la fonction est d'exporter la soi-disant « révolution islamique », dans le but de saper et de saboter les sociétés arabes. Le tout nourri par une rancœur enfouie du régime qui tente de restaurer coûte que coûte la gloire d’un empire révolu.
Ce qui se passe aujourd'hui en Iran est une réaction tout à fait normale de tout peuple face à un régime qui le tue, quel qu’il soit et quelle qu’en soit la raison.
Même si le régime réussit à reprendre le contrôle de la situation, et indépendamment des méthodes de répression qui vont de la violence, aux rumeurs, aux divisions sectaires entre autres, la révolte est à même de se répéter. Des méthodes qui relèvent de « versets sataniques » pour ceux qui les analysent et scrutent le modus operandi de leur mise en place.
Certes, la contestation ne débouchera pas tout de suite sur les résultats escomptés par les opposants à la République du Wali al-Fakih, qui ont eu recours à la rue au péril de leurs vies, risquant l’agression, les arrestations et même d’être tués par les forces de sécurité iranienne, non seulement pour défendre Mahsa, mais pour protester aussi contre les violations incessantes de leurs droits depuis 43 ans.
Néanmoins, le combat ne faiblira pas. Il reprendra de plus belle tant que ceux qui aspirent à une vie normale n’abandonneront pas leurs rêves de recouvrir leurs droits humains les plus élémentaires.
De nouveaux pans de la population iranienne ont rejoint le mouvement de contestation et les grèves s’enchaînent : les étudiants ont battu le pavé tandis que le régime n’a rien trouvé de mieux que de fermer les universités. Dans les lycées, des adolescentes ont retiré leur foulard en guise de protestation. Même les employés du secteur pétrolier et des raffineries ont entamé une grève. L’Ordre iranien des avocats devrait bientôt rallier les grévistes suite à l'offensive menée par les Basij, cette force paramilitaire iranienne, contre son siège.
Force est de constater que la situation risque d'évoluer davantage, le motif des protestations ayant dépassé le meurtre de la jeune Mahsa Amini, tuée le 16 septembre durant sa détention par la police des mœurs pour port inapproprié du voile. Il ne s’agit plus d’une question de voile. Du moins selon le régime iranien, qui a tenté de se soustraire à son crime qui lui a explosé au visage, en organisant des contre-manifestations de soutien à son égard. Ainsi, a-t-il mobilisé sa masse populaire en donnant des ordres bien précis et œuvré tels les régimes dictatoriaux, dans le but de diviser le peuple et dresser les gens les uns contre les autres.
Mais comme sa manœuvre a échoué, le régime n’a pas hésité à réprimer les manifestants manu militari allant jusqu’à leur tirer dessus à balles réelles. Il a invoqué une fois de plus, comme toute dictature digne de ce nom, un complot orchestré par les deux ennemis jurés de l’Iran : les États-Unis et Israël. Le guide suprême iranien, Ali Khamenei l’a d’ailleurs bien affirmé dans le premier discours qu’il a tenu après l’émergence des troubles, pour commenter les émeutes qui secouent le pays depuis le 17 septembre dernier.
Le Guide suprême a troqué son halo de sainteté et laissé transparaître une pointe d’humanisme quand il a déclaré que la mort de Mahsa Amini « lui a profondément brisé le cœur », décrivant l'affaire comme un « accident douloureux ».
L’humanisme de Khamenei s’est cependant arrêté à cette déclaration, puisqu’il s’est empressé d’exprimer son ferme soutien aux forces de sécurité, arguant qu'elles ont été injustement traitées lors des manifestations, tout en soulignant l'importance du rôle de ces dernières dans le maintien de la stabilité du pays et sa purge des « manifestants terroristes ». Voilà qui explique pourquoi les troubles en Iran transcendent désormais l’affaire du voile de Mahsa Amini. Il s’agit aujourd’hui de la révolte de tout un peuple assoiffé de liberté mais considéré par le régime comme étant des « manifestants terroristes ».
La problématique de la tête découverte de Mahsa Amini revêt, en Iran, la même importance que celle du port de la cravate, tous deux interdits. Et pour cause : Les deux porteraient atteinte à la religion, provoqueraient la colère de Dieu, comploteraient avec le Grand Satan, et conduiraient ceux qui défient ces interdits à être arrêtés, punis... et privés de leurs droits civiques...
Par conséquent, il est donc tout à fait normal pour un régime qui craint la liberté sous toutes ses formes, d’user de tous les moyens pour opprimer, tyranniser, expier, intimider, appauvrir, affamer et aveugler.
Mais ce même régime a mésestimé le fait que les réactions à ses méthodes oppressives étaient justement ce qui a incité le peuple iranien à réagir violemment contre le meurtre d'Amini, à se révolter et à revendiquer sa liberté. La contestation ne se limite plus au port du voile, et touche désormais des sujets plus prépondérants et vitaux pour un peuple otage des ambitions et des velleités de ses gouvernants. Le peuple iranien est bien conscient que les deniers publics alimentent des milices étrangères dont la fonction est d'exporter la soi-disant « révolution islamique », dans le but de saper et de saboter les sociétés arabes. Le tout nourri par une rancœur enfouie du régime qui tente de restaurer coûte que coûte la gloire d’un empire révolu.
Ce qui se passe aujourd'hui en Iran est une réaction tout à fait normale de tout peuple face à un régime qui le tue, quel qu’il soit et quelle qu’en soit la raison.
Même si le régime réussit à reprendre le contrôle de la situation, et indépendamment des méthodes de répression qui vont de la violence, aux rumeurs, aux divisions sectaires entre autres, la révolte est à même de se répéter. Des méthodes qui relèvent de « versets sataniques » pour ceux qui les analysent et scrutent le modus operandi de leur mise en place.
Certes, la contestation ne débouchera pas tout de suite sur les résultats escomptés par les opposants à la République du Wali al-Fakih, qui ont eu recours à la rue au péril de leurs vies, risquant l’agression, les arrestations et même d’être tués par les forces de sécurité iranienne, non seulement pour défendre Mahsa, mais pour protester aussi contre les violations incessantes de leurs droits depuis 43 ans.
Néanmoins, le combat ne faiblira pas. Il reprendra de plus belle tant que ceux qui aspirent à une vie normale n’abandonneront pas leurs rêves de recouvrir leurs droits humains les plus élémentaires.
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