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- Le Liban, encore une fois victime des axes
Des milieux proches du Grand Sérail assurent que certains dons en provenance de Russie ne seront pas annulés, suite au vote du Liban qui avait soutenu Washington face à Moscou à l'Assemblée générale à l'ONU. Les milieux de l'opposition craignaient que le don russe ne soit affecté par la position du Liban, voire annulé. Le don en question consiste en milliers de tonnes de blé ainsi que deux camions citernes. Les cercles du pouvoir affirment que le Liban n'a pas pu voter en faveur de la Russie alors que Washington, par l'intermédiaire du médiateur américain Amos Hochstein, venait de conclure l'accord de démarcation de la frontière maritime entre le Liban et Israël. Un ancien ministre a affirmé que Beyrouth aurait pu éviter tout embarras s’il avait respecté la politique de distanciation et la mise en œuvre de la Déclaration de Baabda, convenue sous le mandat de l'ancien président Michel Sleiman afin de garder le Liban à l'écart des conflits régionaux. Et de rappeler que cet accord a été approuvé par toutes les forces politiques à la réunion du Comité de dialogue national en novembre 2012. L'ancien ministre ajoute que le Liban se serait vu épargner la problématique de s’allier à tel ou tel axe, et par conséquent éviter des problèmes additionnels pouvant se répercuter sur sa situation.
Il a tenu à préciser que la Russie n’a pas critiqué le vote du Liban. La position du pays sur le vote à l'Assemblée générale n'était pas unifiée, certains ministres n'ayant pas été sur la même longueur d'onde. Par conséquent, l’équipe du pouvoir, notamment Gebran Bassil, ont fait bande à part, choisissant de soutenir les États-Unis. Cette décision aurait été prise dans l’espoir que ces derniers lèveraient les sanctions contre le chef du Courant patriotique libre. Des milieux aounistes ont cru comprendre que les sanctions contre M. Bassil seront levées avant la fin de l'année et qu'il sera candidat à la présidence.
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