L'armée russe a reconnu mardi que, sur le terrain, la situation était "tendue" pour ses troupes confrontées à la contre-offensive ukrainienne dans le Sud et l'Est du pays. "L'ennemi n'abandonne pas ses tentatives d'attaques sur les positions des troupes russes", a déclaré le général Sergueï Sourovikine, en charge des opérations en Ukraine depuis dix jours.
"Le régime ukrainien cherche à percer notre défense" en réunissant "toutes ses réserves" pour la contre-offensive, et la situation est notamment "très difficile" à Kherson.
Capitale de la région éponyme occupée par la Russie depuis le printemps et annexée en septembre, la ville est actuellement la cible de frappes ukrainiennes visant ses "infrastructures sociales, économiques et industrielles", selon le général russe.
Le général russe Sergueï Sourovikine est déjà pessimiste alors qu'il est en charge des opérations en Ukraine depuis seulement dix jours.
Ces frappes entraînent des perturbations de l'approvisionnement en électricité, en eau et en nourriture, qui constituent une "menace directe pour la vie des habitants".
Ce qui justifie aux yeux de Sergueï Sourovikine que "l'armée russe va assurer avant tout l'évacuation sécurisée de la population". "Les actions ultérieures concernant la ville de Kherson elle-même vont dépendre de la situation militaire", a-t-il ajouté, disant sans autre précision "ne pas exclure une prise de décision très difficile".
Le Kremlin a nié "être au courant" que son armée utilise des drones iraniens....
L'utilisation par l'armée russe de drones iraniens, selon Kiev, a par ailleurs été étayé mardi par des chiffres.
L'armée russe a envoyé au cours "des dernières 24 heures" 43 drones "Shahed-136 de fabrication iranienne", dont "38 ont été abattus par des soldats ukrainiens", a affirmé dans la matinée l'état-major des forces ukrainiennes.
Cet "appel à l'aide" à l'Iran est "la reconnaissance par le Kremlin de sa faillite militaire et politique", a raillé dans la soirée le président Zelensky.
"Nous n'avons pas de telles informations", a répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à la question d'un journaliste sur l'utilisation de tels aéronefs iraniens sans pilote par Moscou en Ukraine. "De la technologie russe est utilisée, avec des noms russes".
Selon le président Zelensky, l'utilisation par l'armée russe du drone Shahed-136 de fabrication iranienne montre "la reconnaissance par le Kremlin de sa faillite militaire et politique".
Kiev avait demandé lundi à l'Union européenne (UE) d'imposer davantage de sanctions à l'Iran, "responsable du meurtre d'Ukrainiens".
Ce pays a pour sa part répété n'avoir "exporté d'armes vers aucune des parties en guerre", tandis que Washington a menacé de sanctionner les entreprises ou les Etats collaborant au programme iranien de drones.
Dans ce contexte, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a proposé mardi au président Zelensky de rompre les relations diplomatiques avec Téhéran, qui, a-t-il affirmé, a fourni des drones à la Russie.
Dans le même temps, signe des tensions croissantes sur la scène internationale depuis le début de la guerre, le 24 février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a suggéré une réduction de la présence diplomatique russe dans les pays occidentaux.
"Le plus important est qu'il n'y a pas de travail là-bas depuis que l'Europe a décidé de se fermer face à nous, de suspendre toute coopération économique" avec Moscou, a-t-il expliqué, disant vouloir donner la priorité à l'Asie et l'Afrique.
"L'Europe a décidé de se fermer face à nous, de suspendre toute coopération économique", a déclaré hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui brille par sa lucidité.
L'armée russe a de nouveau bombardé mardi "le commandement militaire et les systèmes énergétiques d'Ukraine", assurant que "toutes les cibles ont été touchées".
"Depuis le 10 octobre, 30% des centrales électriques ukrainiennes ont été détruites, provoquant des pannes massives dans tout le pays", a reconnu le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a réitéré son refus de négocier avec son homologue russe Vladimir Poutine.
"La situation est maintenant critique", a ajouté un conseiller de la présidence, en demandant que toute l'Ukraine "se prépare" à de possibles "pannes d'électricité, d'eau et de chauffage".
A l'approche de l'hiver, au total "1.162 localités restent privées d'électricité", a comptabilisé le service ukrainien des Situations d'urgence.
Les services d'urgence de la région de Kharkiv publient des images montrant des pompiers éteignant un incendie s'étant déclaré dans un entrepôt après une frappe russe visant la ville de Kharkiv.
Lundi déjà, des frappes ayant fait au moins neuf morts, à l'aide notamment de drones kamikazes , avaient provoqué des coupures de courant dans trois régions.
Et une semaine auparavant, le 10 octobre, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois, également sur les infrastructures énergétiques, avaient fait au moins 19 morts et 105 blessés.
Les alliés occidentaux de Kiev avaient alors promis plus de systèmes de défense antiaérienne, dont certains ont déjà été livrés.
Les nouvelles frappes russes ont touché de nombreuses villes d'Ukraine, aussi bien la capitale Kiev que Mykolaïv (sud), Dnipro (centre-est), Kharkiv (nord-est) ou Jytomyr (à l'ouest de Kiev).
Elle ont fait au moins un mort à Mykolaïv et deux, voire trois, à Kiev, tandis que des pannes d'électricité étaient signalées à la fois dans la capitale et dans d'autres régions.
Les funérailles d'Oleksiy Telyzhenko, torturé à Boutcha, ville traumatisée de la banlieue de Kiev, ont eu lieu dans la capitale ukrainienne. L'homme de 44 ans avait disparu depuis sa capture au cours des premières semaines d'invasion.
Les Russes "attaquent des infrastructures essentielles (...) dont les gens ont besoin dans leur vie quotidienne et qui ne sont pas des cibles militaires", a dénoncé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, estimant que "c'est un signe de désespoir de la part de la Russie".
L'armée russe est sur la défensive sur l'essentiel du front en Ukraine, reculant depuis septembre aussi bien dans le nord que l'est et le sud. Le seul tronçon où elle avance encore est la zone de la ville de Bakhmout (est), qu'elle tente de prendre aux Ukrainiens depuis l'été.
La mobilisation partielle de centaines de milliers de réservistes russes, décidée par Vladimir Poutine après ses lourdes pertes en Ukraine, n'est pas "pour le moment" achevée, a fait savoir le Kremlin.
En Russie même, l’armée ukrainienne a bombardé deux villages dans la région frontalière de Koursk, selon Moscou.
Des systèmes russes d’artillerie tirant sur des cibles ukrainiennes.
Dans celle de Belgorod, également voisine de l’Ukraine, des tirs ukrainiens ont atteint une gare ferroviaire, faisant un blessé, selon son gouverneur.
Kiev a par ailleurs dénoncé "l'inaction" du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour aider ses soldats prisonniers auxquels l'organisation n'a pas encore pu rendre visite.
"Malheureusement, à chaque échange, nous constatons que l'inaction du CICR a conduit à ce que nos prisonniers de guerre et otages civils soient quotidiennement torturés par la faim, par des électrocutions", a regretté le chargé des droits humains ukrainien, Dmytro Loubinets.
Le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, a lui affirmé que Kiev "exige" du CICR "la détermination adéquate pour obtenir l'accès aux prisonniers ukrainiens à Olenivka", prison située dans la région de Donetsk (est).
Avec AFP
"Le régime ukrainien cherche à percer notre défense" en réunissant "toutes ses réserves" pour la contre-offensive, et la situation est notamment "très difficile" à Kherson.
Capitale de la région éponyme occupée par la Russie depuis le printemps et annexée en septembre, la ville est actuellement la cible de frappes ukrainiennes visant ses "infrastructures sociales, économiques et industrielles", selon le général russe.
Le général russe Sergueï Sourovikine est déjà pessimiste alors qu'il est en charge des opérations en Ukraine depuis seulement dix jours.
Ces frappes entraînent des perturbations de l'approvisionnement en électricité, en eau et en nourriture, qui constituent une "menace directe pour la vie des habitants".
Ce qui justifie aux yeux de Sergueï Sourovikine que "l'armée russe va assurer avant tout l'évacuation sécurisée de la population". "Les actions ultérieures concernant la ville de Kherson elle-même vont dépendre de la situation militaire", a-t-il ajouté, disant sans autre précision "ne pas exclure une prise de décision très difficile".
Le Kremlin a nié "être au courant" que son armée utilise des drones iraniens....
L'utilisation par l'armée russe de drones iraniens, selon Kiev, a par ailleurs été étayé mardi par des chiffres.
L'armée russe a envoyé au cours "des dernières 24 heures" 43 drones "Shahed-136 de fabrication iranienne", dont "38 ont été abattus par des soldats ukrainiens", a affirmé dans la matinée l'état-major des forces ukrainiennes.
Cet "appel à l'aide" à l'Iran est "la reconnaissance par le Kremlin de sa faillite militaire et politique", a raillé dans la soirée le président Zelensky.
"Nous n'avons pas de telles informations", a répondu le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, à la question d'un journaliste sur l'utilisation de tels aéronefs iraniens sans pilote par Moscou en Ukraine. "De la technologie russe est utilisée, avec des noms russes".
Selon le président Zelensky, l'utilisation par l'armée russe du drone Shahed-136 de fabrication iranienne montre "la reconnaissance par le Kremlin de sa faillite militaire et politique".
Kiev avait demandé lundi à l'Union européenne (UE) d'imposer davantage de sanctions à l'Iran, "responsable du meurtre d'Ukrainiens".
Ce pays a pour sa part répété n'avoir "exporté d'armes vers aucune des parties en guerre", tandis que Washington a menacé de sanctionner les entreprises ou les Etats collaborant au programme iranien de drones.
Dans ce contexte, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, a proposé mardi au président Zelensky de rompre les relations diplomatiques avec Téhéran, qui, a-t-il affirmé, a fourni des drones à la Russie.
Dans le même temps, signe des tensions croissantes sur la scène internationale depuis le début de la guerre, le 24 février, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a suggéré une réduction de la présence diplomatique russe dans les pays occidentaux.
"Le plus important est qu'il n'y a pas de travail là-bas depuis que l'Europe a décidé de se fermer face à nous, de suspendre toute coopération économique" avec Moscou, a-t-il expliqué, disant vouloir donner la priorité à l'Asie et l'Afrique.
"L'Europe a décidé de se fermer face à nous, de suspendre toute coopération économique", a déclaré hier le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui brille par sa lucidité.
L'armée russe a de nouveau bombardé mardi "le commandement militaire et les systèmes énergétiques d'Ukraine", assurant que "toutes les cibles ont été touchées".
"Depuis le 10 octobre, 30% des centrales électriques ukrainiennes ont été détruites, provoquant des pannes massives dans tout le pays", a reconnu le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a réitéré son refus de négocier avec son homologue russe Vladimir Poutine.
"La situation est maintenant critique", a ajouté un conseiller de la présidence, en demandant que toute l'Ukraine "se prépare" à de possibles "pannes d'électricité, d'eau et de chauffage".
A l'approche de l'hiver, au total "1.162 localités restent privées d'électricité", a comptabilisé le service ukrainien des Situations d'urgence.
Les services d'urgence de la région de Kharkiv publient des images montrant des pompiers éteignant un incendie s'étant déclaré dans un entrepôt après une frappe russe visant la ville de Kharkiv.
Lundi déjà, des frappes ayant fait au moins neuf morts, à l'aide notamment de drones kamikazes , avaient provoqué des coupures de courant dans trois régions.
Et une semaine auparavant, le 10 octobre, des bombardements russes d'une ampleur inégalée depuis des mois, également sur les infrastructures énergétiques, avaient fait au moins 19 morts et 105 blessés.
Les alliés occidentaux de Kiev avaient alors promis plus de systèmes de défense antiaérienne, dont certains ont déjà été livrés.
Les nouvelles frappes russes ont touché de nombreuses villes d'Ukraine, aussi bien la capitale Kiev que Mykolaïv (sud), Dnipro (centre-est), Kharkiv (nord-est) ou Jytomyr (à l'ouest de Kiev).
Elle ont fait au moins un mort à Mykolaïv et deux, voire trois, à Kiev, tandis que des pannes d'électricité étaient signalées à la fois dans la capitale et dans d'autres régions.
Les funérailles d'Oleksiy Telyzhenko, torturé à Boutcha, ville traumatisée de la banlieue de Kiev, ont eu lieu dans la capitale ukrainienne. L'homme de 44 ans avait disparu depuis sa capture au cours des premières semaines d'invasion.
Les Russes "attaquent des infrastructures essentielles (...) dont les gens ont besoin dans leur vie quotidienne et qui ne sont pas des cibles militaires", a dénoncé le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, estimant que "c'est un signe de désespoir de la part de la Russie".
L'armée russe est sur la défensive sur l'essentiel du front en Ukraine, reculant depuis septembre aussi bien dans le nord que l'est et le sud. Le seul tronçon où elle avance encore est la zone de la ville de Bakhmout (est), qu'elle tente de prendre aux Ukrainiens depuis l'été.
La mobilisation partielle de centaines de milliers de réservistes russes, décidée par Vladimir Poutine après ses lourdes pertes en Ukraine, n'est pas "pour le moment" achevée, a fait savoir le Kremlin.
En Russie même, l’armée ukrainienne a bombardé deux villages dans la région frontalière de Koursk, selon Moscou.
Des systèmes russes d’artillerie tirant sur des cibles ukrainiennes.
Dans celle de Belgorod, également voisine de l’Ukraine, des tirs ukrainiens ont atteint une gare ferroviaire, faisant un blessé, selon son gouverneur.
Kiev a par ailleurs dénoncé "l'inaction" du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour aider ses soldats prisonniers auxquels l'organisation n'a pas encore pu rendre visite.
"Malheureusement, à chaque échange, nous constatons que l'inaction du CICR a conduit à ce que nos prisonniers de guerre et otages civils soient quotidiennement torturés par la faim, par des électrocutions", a regretté le chargé des droits humains ukrainien, Dmytro Loubinets.
Le chef de cabinet de la présidence ukrainienne, Andriï Iermak, a lui affirmé que Kiev "exige" du CICR "la détermination adéquate pour obtenir l'accès aux prisonniers ukrainiens à Olenivka", prison située dans la région de Donetsk (est).
Avec AFP
Lire aussi
Commentaires