Dans un entretien avec Ici Beyrouth, la présidente du club Racing (Beyrouth) revient sur le contexte difficile de son premier mandat à la tête du club, et explique notamment comment elle s’est attelée à le remettre sur les bons rails.
Le 27 octobre prochain, le mandat du conseil administratif du Racing (Beyrouth), que préside depuis deux ans Paola Pharaon Rizk, prendra fin. Première femme à présider un club de football au Liban, Mme Rizk l'a dirigé avec succès, dans un contexte pourtant extrêmement difficile. Son benjamin est né le 17 octobre 2019, soit le premier jour du soulèvement populaire au Liban et son mandat a été surtout marqué par les crises financière, économique et sanitaire qui ont secoué le Liban, ainsi que par l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020. Ce jour-là, son domicile, situé à Gemmayzé, a été sérieusement endommagé, de même que le siège du club, dans le même quartier.
Ces difficultés n’ont pas empêché Mme Rizk de persévérer, poussée par son sens des responsabilités et son affection pour le club beyrouthin, l’un des plus prestigieux du Liban et du Moyen-Orient.
Diplômée de l’université de Pennsylvanie (États-Unis), Paola Pharaon Rizk a fait carrière dans le monde des affaires et de la finance à Londres (Angleterre). Elle a également travaillé avec son père, Michel Pharaon, durant son mandat au ministère du Tourisme.
Présider un club de l'envergure du Racing n’est pas simple. La jeune femme a réussi sa mission haut la main, ce que les milieux du football et des médias spécialisés ont parfaitement apprécié.
Une grande responsabilité
Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Mme Rizk, réputée pour son calme et son intelligence, explique qu'à sa prise de fonction, elle a "dû assumer beaucoup de responsabilités dans un contexte économique et sanitaire difficile, auquel s’est ajoutée l’explosion du 4 août, qui a détruit les locaux du club à Gemmayzé". "Avec les autres membres du conseil d'administration, nous avons tout fait pour remettre le club sur les rails du succès, alors qu'il était le théâtre de querelles internes et qu'il manquait de stabilité,» sajoute-t-elle. Mme Rizk poursuit en soulignant que «le Racing dispose d’une importante base populaire. J’ai consacré et je consacre toujours beaucoup de temps à ce club pour contribuer à son développement».
Le premier mandat
Interrogée par Ici Beyrouth sur le bilan de son premier mandat de deux ans, Mme Rizk répond en rappelant à quel point «la première année a été très difficile, à cause de l’effondrement économique du pays, l’explosion du 4 août et la pandémie de Covid-19, laquelle a limité les activités sportives". "Malgré cela, précise-t-elle, nous avons formé un conseil d’experts en football et avons établi un plan de travail pour mettre en place une stratégie sur cinq ans, qui consistait notamment à développer nos équipes de jeunes. Nous avions aussi pour but de revenir en première division, qui est notre place naturelle. Nous avons mis notre stratégie en application au début de la saison 2021-2022 et commençons à récolter les fruits de notre travail avec les résultats obtenus par l’équipe cette saison.»
Elle ajoute: «Nous avons développé plusieurs aspects du club et nous sommes actuellement à la recherche d’un stade dans la région. Nous allons reconstruire le siège du club, et visons à relancer l’académie. Tout cela pour que le club se reconstruise sur des bases saines. La situation économique du pays est difficile et un club comme le Racing a besoin d’un budget conséquent pour fonctionner, sachant que depuis des décennies la plus grande part du financement est assuirée par le président d’honneur, mon père, Michel Pharaon.»
Mme Rizk relève ensuite que si elle est élue pour un second mandat, elle va "essayer (NDLR: elle répète ce mot deux fois) de faire en sorte que le club s’autofinance". "Au Racing, dit-elle, nous ne faisons pas de politique, et nous dissocions totalement la politique de nos activités sportives. Le club est ouvert à tous et notre main est tendue à tous ceux qui l'aiment pour qu’ils contribuent, eux aussi, à son développement. Notre club est une équipe historique, qui a remporté plusieurs titres dans le passé.»
Mme Rizk précise qu’elle suit «les matches de son équipe avec beaucoup d’attention. Notre parcours cette saison en deuxième division est excellent, et notre but est de revenir en première division.»
Quant à sa relation avec la Fédération libanaise de foot, elle affirme qu’elle est «excellente, aussi bien avec le président Hachem Haidar, qu’avec les membres".» «Nous avons également des activités de ski et entretenons une excellente relation avec la Fédération libanaise de ski. Nous envisageons de développer d’autres sports au sein du club à l’avenir.»
Mme Rizk ajoute, avec le sourire, qu’il n’incombe pas «uniquement aux hommes d’avoir des responsabilités au sein des organisations sportives". "J’encourage les femmes à se lancer dans l’arène," insiste-t-elle.
Au sujet des élections à venir, elle explique que «le club sera toujours guidé par le consensus." "Je travaille à la formation d’une liste pour mener l’échéance électorale, et toute personne souhaitant aider le club dans son domaine de spécialisation est la bienvenue», poursuit-elle, avant de relever: «Nous avons préservé la pérennité du club dans un contexte difficile, et j’espère obtenir la confiance du conseil d'administration une fois de plus, sachant que je suis une démocrate convaincue. Si je suis élue, je m’activerai pour relancer le conseil d’administration. J’aimerais profiter de cet entretien pour féliciter l’ensemble des joueurs et des staffs techniques pour le travail qu’ils accomplissent,»
«Le match amical et récréatif qui a eu lieu récemment à l’hippodrome de Beyrouth avait pour but de dire que le football est pour tout le monde et d'insister sur l’importance du sport pour le bien-être de la société, notamment sur le fait qu'il éloigne les jeunes de mauvaises pratiques», conclut la dynamique présidente.
Le 27 octobre prochain, le mandat du conseil administratif du Racing (Beyrouth), que préside depuis deux ans Paola Pharaon Rizk, prendra fin. Première femme à présider un club de football au Liban, Mme Rizk l'a dirigé avec succès, dans un contexte pourtant extrêmement difficile. Son benjamin est né le 17 octobre 2019, soit le premier jour du soulèvement populaire au Liban et son mandat a été surtout marqué par les crises financière, économique et sanitaire qui ont secoué le Liban, ainsi que par l'explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020. Ce jour-là, son domicile, situé à Gemmayzé, a été sérieusement endommagé, de même que le siège du club, dans le même quartier.
Ces difficultés n’ont pas empêché Mme Rizk de persévérer, poussée par son sens des responsabilités et son affection pour le club beyrouthin, l’un des plus prestigieux du Liban et du Moyen-Orient.
Diplômée de l’université de Pennsylvanie (États-Unis), Paola Pharaon Rizk a fait carrière dans le monde des affaires et de la finance à Londres (Angleterre). Elle a également travaillé avec son père, Michel Pharaon, durant son mandat au ministère du Tourisme.
Présider un club de l'envergure du Racing n’est pas simple. La jeune femme a réussi sa mission haut la main, ce que les milieux du football et des médias spécialisés ont parfaitement apprécié.
Une grande responsabilité
Dans un entretien avec Ici Beyrouth, Mme Rizk, réputée pour son calme et son intelligence, explique qu'à sa prise de fonction, elle a "dû assumer beaucoup de responsabilités dans un contexte économique et sanitaire difficile, auquel s’est ajoutée l’explosion du 4 août, qui a détruit les locaux du club à Gemmayzé". "Avec les autres membres du conseil d'administration, nous avons tout fait pour remettre le club sur les rails du succès, alors qu'il était le théâtre de querelles internes et qu'il manquait de stabilité,» sajoute-t-elle. Mme Rizk poursuit en soulignant que «le Racing dispose d’une importante base populaire. J’ai consacré et je consacre toujours beaucoup de temps à ce club pour contribuer à son développement».
Le premier mandat
Interrogée par Ici Beyrouth sur le bilan de son premier mandat de deux ans, Mme Rizk répond en rappelant à quel point «la première année a été très difficile, à cause de l’effondrement économique du pays, l’explosion du 4 août et la pandémie de Covid-19, laquelle a limité les activités sportives". "Malgré cela, précise-t-elle, nous avons formé un conseil d’experts en football et avons établi un plan de travail pour mettre en place une stratégie sur cinq ans, qui consistait notamment à développer nos équipes de jeunes. Nous avions aussi pour but de revenir en première division, qui est notre place naturelle. Nous avons mis notre stratégie en application au début de la saison 2021-2022 et commençons à récolter les fruits de notre travail avec les résultats obtenus par l’équipe cette saison.»
Elle ajoute: «Nous avons développé plusieurs aspects du club et nous sommes actuellement à la recherche d’un stade dans la région. Nous allons reconstruire le siège du club, et visons à relancer l’académie. Tout cela pour que le club se reconstruise sur des bases saines. La situation économique du pays est difficile et un club comme le Racing a besoin d’un budget conséquent pour fonctionner, sachant que depuis des décennies la plus grande part du financement est assuirée par le président d’honneur, mon père, Michel Pharaon.»
Mme Rizk relève ensuite que si elle est élue pour un second mandat, elle va "essayer (NDLR: elle répète ce mot deux fois) de faire en sorte que le club s’autofinance". "Au Racing, dit-elle, nous ne faisons pas de politique, et nous dissocions totalement la politique de nos activités sportives. Le club est ouvert à tous et notre main est tendue à tous ceux qui l'aiment pour qu’ils contribuent, eux aussi, à son développement. Notre club est une équipe historique, qui a remporté plusieurs titres dans le passé.»
Mme Rizk précise qu’elle suit «les matches de son équipe avec beaucoup d’attention. Notre parcours cette saison en deuxième division est excellent, et notre but est de revenir en première division.»
Quant à sa relation avec la Fédération libanaise de foot, elle affirme qu’elle est «excellente, aussi bien avec le président Hachem Haidar, qu’avec les membres".» «Nous avons également des activités de ski et entretenons une excellente relation avec la Fédération libanaise de ski. Nous envisageons de développer d’autres sports au sein du club à l’avenir.»
Mme Rizk ajoute, avec le sourire, qu’il n’incombe pas «uniquement aux hommes d’avoir des responsabilités au sein des organisations sportives". "J’encourage les femmes à se lancer dans l’arène," insiste-t-elle.
Au sujet des élections à venir, elle explique que «le club sera toujours guidé par le consensus." "Je travaille à la formation d’une liste pour mener l’échéance électorale, et toute personne souhaitant aider le club dans son domaine de spécialisation est la bienvenue», poursuit-elle, avant de relever: «Nous avons préservé la pérennité du club dans un contexte difficile, et j’espère obtenir la confiance du conseil d'administration une fois de plus, sachant que je suis une démocrate convaincue. Si je suis élue, je m’activerai pour relancer le conseil d’administration. J’aimerais profiter de cet entretien pour féliciter l’ensemble des joueurs et des staffs techniques pour le travail qu’ils accomplissent,»
«Le match amical et récréatif qui a eu lieu récemment à l’hippodrome de Beyrouth avait pour but de dire que le football est pour tout le monde et d'insister sur l’importance du sport pour le bien-être de la société, notamment sur le fait qu'il éloigne les jeunes de mauvaises pratiques», conclut la dynamique présidente.
Lire aussi
Commentaires