« Il est regrettable de considérer le vide comme une fatalité et de menacer d’un chaos, comme si ce chaos allait toucher une partie des Libanais et pas l’autre », a lancé le métropolite Elias Audi.
Le métropolite de Beyrouth, Mgr Elias Audi s’est montré très critique à l’égard des députés, à la veille de la quatrième séance, lundi, pour l’élection d’un nouveau chef de l’État.
Dans son homélie dimanche, en la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, au centre-ville de Beyrouth, Mgr Audi a fait part de son indignation face aux propos qui se tiennent au sujet d’un vide institutionnel possible, après la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre, « comme s’il s’agissait d’une fatalité acceptable ». « Cette situation est un signe indicateur de l’état du Parlement qui faillit à son devoir et d’un recul de l’exercice politique et de la démocratie au Liban », a-t-il regretté en s’interrogeant sur le point de savoir « ce qui empêche aujourd’hui un rééquilibrage de la vie démocratique, un rétablissement de la primauté de la Constitution sur la vie politique et une alternance au pouvoir dans les délais constitutionnels, sans secousses, retards ou blocages ».
« Comment faire aussi pour mettre fin au manque de vision de la classe politique afin qu’elle cesse de n’accorder la priorité qu’à ses intérêts et son avenir politique au lieu de réfléchir à l’avenir du pays et des Libanais », s’est demandé le métropolite, en insistant sur le fait que le Liban ne fait que reculer à tous les niveaux à cause de cette même classe politique.
Il a critiqué sans le nommer le discours des aounistes, notamment du chef du CPL, Gebran Bassil, qui brandit régulièrement la menace d’un chaos constitutionnel si un gouvernement doté des pleins pouvoirs n’est pas formé avant la fin du mandat du président Aoun. « Il est regrettable de considérer le vide comme étant une fatalité et de menacer de chaos constitutionnel et social, comme si ce chaos allait affecter une partie des Libanais et pas une autre », s’est-il indigné, en estimant qu’un chaos sera catastrophique pour toute la population « parce qu’il n’entraînera que davantage de pauvreté, de famine, de misère, de désespoir et de destructions ».
L’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth a ainsi souligné « l’ampleur de la responsabilité que les députés auront à assumer si jamais ils vont faillir de nouveau à leur devoir » constitutionnel d’élire un président. « S’ils réalisent la gravité de la situation, ils se doivent de s’enfermer dans l’hémicycle jusqu’à ce qu’ils élisent un nouveau chef de l’État », a lancé Mgr Audi qui a également rappelé le soulèvement des Libanais contre la classe dirigeante le 17 octobre 2019. Selon lui, « si ce mouvement populaire est devenu aujourd’hui un souvenir, c’est parce que les Libanais étaient tellement préoccupés par leur sécurité alimentaire, économique et sanitaire qu’ils ont fini par oublier de revendiquer leur liberté et de se soulever contre ceux responsables qui les assujettissent ».
Pour le métropolite, « les conflits politiques, la concurrence visant à saisir des opportunités à des fins privées et les polémiques stériles ont entraîné un pourrissement institutionnel et moral ».
Le métropolite de Beyrouth, Mgr Elias Audi s’est montré très critique à l’égard des députés, à la veille de la quatrième séance, lundi, pour l’élection d’un nouveau chef de l’État.
Dans son homélie dimanche, en la cathédrale Saint-Georges des grecs-orthodoxes, au centre-ville de Beyrouth, Mgr Audi a fait part de son indignation face aux propos qui se tiennent au sujet d’un vide institutionnel possible, après la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre, « comme s’il s’agissait d’une fatalité acceptable ». « Cette situation est un signe indicateur de l’état du Parlement qui faillit à son devoir et d’un recul de l’exercice politique et de la démocratie au Liban », a-t-il regretté en s’interrogeant sur le point de savoir « ce qui empêche aujourd’hui un rééquilibrage de la vie démocratique, un rétablissement de la primauté de la Constitution sur la vie politique et une alternance au pouvoir dans les délais constitutionnels, sans secousses, retards ou blocages ».
« Comment faire aussi pour mettre fin au manque de vision de la classe politique afin qu’elle cesse de n’accorder la priorité qu’à ses intérêts et son avenir politique au lieu de réfléchir à l’avenir du pays et des Libanais », s’est demandé le métropolite, en insistant sur le fait que le Liban ne fait que reculer à tous les niveaux à cause de cette même classe politique.
Il a critiqué sans le nommer le discours des aounistes, notamment du chef du CPL, Gebran Bassil, qui brandit régulièrement la menace d’un chaos constitutionnel si un gouvernement doté des pleins pouvoirs n’est pas formé avant la fin du mandat du président Aoun. « Il est regrettable de considérer le vide comme étant une fatalité et de menacer de chaos constitutionnel et social, comme si ce chaos allait affecter une partie des Libanais et pas une autre », s’est-il indigné, en estimant qu’un chaos sera catastrophique pour toute la population « parce qu’il n’entraînera que davantage de pauvreté, de famine, de misère, de désespoir et de destructions ».
L’archevêque grec-orthodoxe de Beyrouth a ainsi souligné « l’ampleur de la responsabilité que les députés auront à assumer si jamais ils vont faillir de nouveau à leur devoir » constitutionnel d’élire un président. « S’ils réalisent la gravité de la situation, ils se doivent de s’enfermer dans l’hémicycle jusqu’à ce qu’ils élisent un nouveau chef de l’État », a lancé Mgr Audi qui a également rappelé le soulèvement des Libanais contre la classe dirigeante le 17 octobre 2019. Selon lui, « si ce mouvement populaire est devenu aujourd’hui un souvenir, c’est parce que les Libanais étaient tellement préoccupés par leur sécurité alimentaire, économique et sanitaire qu’ils ont fini par oublier de revendiquer leur liberté et de se soulever contre ceux responsables qui les assujettissent ».
Pour le métropolite, « les conflits politiques, la concurrence visant à saisir des opportunités à des fins privées et les polémiques stériles ont entraîné un pourrissement institutionnel et moral ».
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