Vingt-quatre heures avant la signature, à Naqoura, de l’accord sur la délimitation de la frontière commune avec le Liban, Israël a lancé la production de gaz sur le gisement de Karish.
Israël n’a pas attendu de signer son accord avec le Liban sur la démarcation de leur frontière maritime commune pour lancer la production de gaz à Karish, le gisement situé dans une zone qui était contestée par le pays du cèdre. À vingt-quatre de la signature de l’accord, jeudi à Naqoura, Tel Aviv a annoncé que le groupe énergétique Energean a lancé la production de gaz naturel sur le gisement offshore de Karish.
"Le gaz est produit au gisement Karish (...) et le débit de gaz augmente progressivement", a indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP la société Energean qui espère porter à court terme la production annuelle à 6,5 milliards de m3 de gaz naturel, puis à terme à 8 milliards de m3. "Nous avons livré un projet historique qui apporte de la concurrence sur le marché israélien du gaz, renforce la sécurité de l'approvisionnement énergétique en Méditerranée orientale et apporte une énergie abordable et propre qui remplacera la production d'électricité au charbon", a déclaré dans un communiqué le PDG de la société cotée à Londres, Mathios Rigas.
Le gouvernement israélien avait donné mardi à cette société le feu vert définitif pour entamer la production sur ce gisement, situé en Méditerranée orientale et mentionné dans l'accord bilatéral sur la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et Israël. "La production gazière à Karish commencera comme prévu lorsque toutes les conditions techniques seront remplies", avait déclaré dans la foulée le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.
Le gouvernement israélien doit officiellement entériner jeudi matin l'accord sur la frontière avec le Liban, avant une signature prévue dans l'après-midi à Naqoura, en sol libanais.
"Historique"
De son côté le médiateur américain, Amos Hochstein, qui a négocié cet accord, est arrivé mercredi soir au Liban pour "finaliser" le pacte "historique", avait annoncé le Département d’État américain dans l’après-midi. M. Hochstein doit s'entretenir avec le président Michel Aoun, le Premier ministre Najib Mikati et le président du Parlement, Nabih Berry et assister jeudi à la signature de l'accord avant de passer en sol israélien où il doit discuter avec M. Lapid.
En vertu de l'accord sur la frontière maritime négocié par les Etats-Unis avec l'appui de la France, le champ offshore de Karish se situe entièrement dans les eaux israéliennes. Le Liban pour sa part aura tous les droits d'exploration et d'exploitation du champ de Cana, situé plus au nord-est, dont une partie dans les eaux territoriales d'Israël. Mais "Israël sera rémunéré" par la firme exploitant Cana "pour ses droits sur d'éventuels gisements", selon le texte. "Le but de l'accord qui sera signé demain est d'éliminer au maximum la possibilité d'une guerre maritime entre Israël et le Liban", a déclaré mercredi l'ancien négociateur américain Frédéric Hof à un petit groupe de journalistes. Selon lui, "Israël espère optimiser l'exploitation de son gaz naturel et exporter vers l'Europe tandis que le Liban veut rapidement achever l'exploration (du champ de Cana) et commencer la production", alors qu'il s'enfonce dans une crise économique sans précédent. Pour Israël, le gisement de Karish alimentera le marché intérieur, mais permettra aussi d'accroître les exportations en libérant une partie du gaz des plateformes de Leviathan et Tamar qui sont reliées à un gazoduc sous-marin entre le sud d'Israël et le nord de l'Egypte.
De l'Égypte, le gaz israélien pourra être liquéfié puis transporté en bateau vers l'Europe qui cherche à diversifier ses approvisionnements dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
Israël n’a pas attendu de signer son accord avec le Liban sur la démarcation de leur frontière maritime commune pour lancer la production de gaz à Karish, le gisement situé dans une zone qui était contestée par le pays du cèdre. À vingt-quatre de la signature de l’accord, jeudi à Naqoura, Tel Aviv a annoncé que le groupe énergétique Energean a lancé la production de gaz naturel sur le gisement offshore de Karish.
"Le gaz est produit au gisement Karish (...) et le débit de gaz augmente progressivement", a indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP la société Energean qui espère porter à court terme la production annuelle à 6,5 milliards de m3 de gaz naturel, puis à terme à 8 milliards de m3. "Nous avons livré un projet historique qui apporte de la concurrence sur le marché israélien du gaz, renforce la sécurité de l'approvisionnement énergétique en Méditerranée orientale et apporte une énergie abordable et propre qui remplacera la production d'électricité au charbon", a déclaré dans un communiqué le PDG de la société cotée à Londres, Mathios Rigas.
Le gouvernement israélien avait donné mardi à cette société le feu vert définitif pour entamer la production sur ce gisement, situé en Méditerranée orientale et mentionné dans l'accord bilatéral sur la démarcation de la frontière maritime entre le Liban et Israël. "La production gazière à Karish commencera comme prévu lorsque toutes les conditions techniques seront remplies", avait déclaré dans la foulée le Premier ministre israélien Yaïr Lapid.
Le gouvernement israélien doit officiellement entériner jeudi matin l'accord sur la frontière avec le Liban, avant une signature prévue dans l'après-midi à Naqoura, en sol libanais.
"Historique"
De son côté le médiateur américain, Amos Hochstein, qui a négocié cet accord, est arrivé mercredi soir au Liban pour "finaliser" le pacte "historique", avait annoncé le Département d’État américain dans l’après-midi. M. Hochstein doit s'entretenir avec le président Michel Aoun, le Premier ministre Najib Mikati et le président du Parlement, Nabih Berry et assister jeudi à la signature de l'accord avant de passer en sol israélien où il doit discuter avec M. Lapid.
En vertu de l'accord sur la frontière maritime négocié par les Etats-Unis avec l'appui de la France, le champ offshore de Karish se situe entièrement dans les eaux israéliennes. Le Liban pour sa part aura tous les droits d'exploration et d'exploitation du champ de Cana, situé plus au nord-est, dont une partie dans les eaux territoriales d'Israël. Mais "Israël sera rémunéré" par la firme exploitant Cana "pour ses droits sur d'éventuels gisements", selon le texte. "Le but de l'accord qui sera signé demain est d'éliminer au maximum la possibilité d'une guerre maritime entre Israël et le Liban", a déclaré mercredi l'ancien négociateur américain Frédéric Hof à un petit groupe de journalistes. Selon lui, "Israël espère optimiser l'exploitation de son gaz naturel et exporter vers l'Europe tandis que le Liban veut rapidement achever l'exploration (du champ de Cana) et commencer la production", alors qu'il s'enfonce dans une crise économique sans précédent. Pour Israël, le gisement de Karish alimentera le marché intérieur, mais permettra aussi d'accroître les exportations en libérant une partie du gaz des plateformes de Leviathan et Tamar qui sont reliées à un gazoduc sous-marin entre le sud d'Israël et le nord de l'Egypte.
De l'Égypte, le gaz israélien pourra être liquéfié puis transporté en bateau vers l'Europe qui cherche à diversifier ses approvisionnements dans la foulée de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
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