Un candidat républicain anti-avortement force son ex-compagne à avorter
©Un manifestant présente des préservatifs au candidat républicain au Sénat, Herschel Walker, alors qu'il quitte la scène lors d'un meeting. (AFP)
En tant que candidat républicain au Sénat pro-Trump, Herschel Walker se prononce "contre les femmes qui avortent". Mais après avoir été accusé par un média début octobre d'avoir financé l’IVG d’une de ses ex-compagnes, et d'avoir été vivement critiqué par son propre fils, il est de nouveau accusé mercredi d'avoir poussé son ex-compagne à avorter.

L'ancienne star de football américain est engagée dans une course serrée qui pourrait déterminer si oui ou non le parti républicain prend le contrôle de la chambre haute du Congrès lors des élections de mi-mandat le mois prochain. Mais sa campagne a été entachée par plusieurs controverses: il est accusé de violences conjugales, d'avoir eu des enfants en dehors de son mariage et d'avoir payé pour faire interrompre la grossesse d'une ancienne petite amie.
"Hypocrite"

Mercredi, une autre femme a déclaré que l'ex-joueur de l'équipe des Cowboys de Dallas avait fait pression sur elle pour qu'elle avorte alors qu'ils entretenaient une relation extraconjugale il y a plusieurs années de cela.

"Herschel Walker est un hypocrite et il n'est pas digne d'être sénateur des États-Unis", a déclaré cette femme, dont l'identité n'a pas été révélée, lors d'une conférence de presse organisée sur Zoom. "Nous n'avons pas besoin de gens au Sénat qui professent une chose et en font une autre" a-t-elle ajouté, précisant qu'"Herschel Walker s'était prononcé "contre les femmes qui avortent".

"Mais il a fait pression sur moi pour que j'aie" une IVG, a-t-elle assuré. Représentée par la célèbre avocate Gloria Allred, la femme, qui s'est définie comme une indépendante ayant voté deux fois pour le républicain Donald Trump aux élections présidentielles, a assuré que sa démarche n'était pas motivée par des raisons politiques.

 




"Pression pour que j'avorte"

Selon elle, sa relation avec M. Walker a débuté en novembre 1987 à Dallas, alors qu'il était marié et jouait pour les Cowboys. Le couple a continué à se voir même après qu'Herschel Walker ait changé d'équipe et elle a expliqué avoir appris en avril 1993 qu'elle était enceinte. "Après avoir discuté à plusieurs reprises de la grossesse avec Herschel, il m'a incité à avorter et m'a donné de l'argent pour le faire", a-t-elle dévoilé aux journalistes.

"Je suis allée dans une clinique à Dallas, mais je n'ai tout simplement pas pu le faire. J'ai quitté la clinique en larmes. Lorsque j'ai raconté à Herschel ce qui s'était passé, il était énervé et m'a dit qu'il allait retourner avec moi à la clinique le lendemain pour que je me fasse avorter" a-t-elle raconté.

"J'étais bouleversée parce que j'avais l'impression qu'on m'avait mis la pression pour que j'avorte", a-t-elle poursuivi. Ces allégations interviennent quelques semaines après qu'une autre femme ait accusé Herschel Walker d'avoir payé pour son avortement en 2009, ce que le candidat conservateur a nié. M. Walker, dont la candidature est soutenue par Donald Trump, a fait de sa position anti-avortement un élément clé de sa campagne face au candidat démocrate sortant, Raphael Warnock.

Maxime Pluvinet avec AFP
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