Nouvelle répartition des charges au niveau du consortium qui doit mener les opérations d’exploration gazière offshore. Le gouvernement libanais a émis mercredi une décision selon laquelle les sociétés Daja 215 et Daja 216 se verront attribuer les parts respectives de TotalEnergies et de Novatek. Quelles sont ces sociétés? Pourquoi une telle disposition?
Le 9 février 2018, deux accords pour l’exploration et la production de gaz ont été signés par le gouvernement libanais et trois sociétés ont remporté le premier round d’attribution de licences d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures offshore. Le consortium, formé par les géants français Total (qui détient 40% de l’entité), l'italien ENI (40%) et le russe Novatek (20%) a donc été chargé des travaux de prospection. Sur les 10 blocs qui divisent les eaux territoriales libanaises, les blocs 4 et 9 de la zone économique exclusive (ZEE) libanaise sont concernés par ces contrats.
En août 2022, la société russe Novatek s'est retirée du consortium, dans une note envoyée au ministère de l’Énergie et de l’Eau, pour «des motifs économiques et financiers» et pour éviter «les risques politiques» liés à cette affaire. Retrait rendu effectif en octobre. La participation de 20% du géant russe a donc été absorbée par le gouvernement libanais. De leur côté, Total et ENI ont maintenu leur engagement.
Entre le moment où Novatek a avancé sa demande et son retrait officiel en octobre 2022, l’accord sur la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël a pris forme. En vertu de cette entente, officiellement scellée jeudi, le Liban s’interdit d’entreprendre des excavations, des explorations ou de gérer son site via des sociétés libanaises ou toute société qui fait l’objet de sanctions.
Enregistrée en tant que société anonyme libanaise (SAL), TotalEnergies s’est vu obligée de «renoncer» en quelque sorte à ses parts. Sur base des dispositions de la décision prise mercredi par le cabinet, la part de TotalEnergies (40%) a été cédée à la société Daja 215 tandis que la part de l'État libanais (20%, héritée de Novatek) a été confiée provisoirement à la société Daja 216. En vertu de cette décision, la participation de 60% serait accordée finalement à Total.
Des sociétés nouvelles
Entités de transition, les deux Daja ont cependant vu le jour récemment. Leur capital social s'élève à 25.000 euros seulement. Daja 215 et 216 sont des SASU (société par actions simplifiée à associé unique), en activité depuis le 1er janvier 2022. Localisées à Courbevoie, elles sont spécialisées dans le secteur d'activité de l'extraction de pétrole brut. Leur président est Dimitri Lobadowsky, qui est mandataire de plusieurs autres sociétés, dont TotalEnergies EP Russie.
Lorsque l’accord avec le consortium avait été conclu, le Qatar n’avait pas caché sa volonté de le rejoindre. Quand Novatek s’en est retiré, des négociations avaient été lancées entre TotalEnergies et QatarEnergy concernant la part détenue par le géant russe, selon une source qui a requis l'anonymat. Le Qatar, "qui souhaite avoir une participation de 30% (20% de Novatek, 5% de TotalEnergies et 5% d’ENI), devrait rejoindre le consortium dans un délai de trois mois", selon cette même source.
Telle serait en quelque sorte la réponse au questionnement des experts et observateurs qui se demandent comment deux jeunes sociétés au capital minime, pourraient avoir une part considérable du consortium en charge de l'exploration offshore.
Sur son compte Twitter, Laury Haytayan, experte en ressources pétrolières et gazières,avait interpellé le gouvernement d’expédition des affaires courantes à ce sujet. Elle a demandé des explications au sujet des éléments sur base desquels Daja 215 et Daja 216 ont été sélectionnés «alors qu’elles n’ont pas une expérience suffisante et un capital dérisoire». Elle a aussi interrogé le gouvernement au sujet des «arrangements provisoires». Mais du côté officiel, aucune explication n’a été fournie.
Le 9 février 2018, deux accords pour l’exploration et la production de gaz ont été signés par le gouvernement libanais et trois sociétés ont remporté le premier round d’attribution de licences d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures offshore. Le consortium, formé par les géants français Total (qui détient 40% de l’entité), l'italien ENI (40%) et le russe Novatek (20%) a donc été chargé des travaux de prospection. Sur les 10 blocs qui divisent les eaux territoriales libanaises, les blocs 4 et 9 de la zone économique exclusive (ZEE) libanaise sont concernés par ces contrats.
En août 2022, la société russe Novatek s'est retirée du consortium, dans une note envoyée au ministère de l’Énergie et de l’Eau, pour «des motifs économiques et financiers» et pour éviter «les risques politiques» liés à cette affaire. Retrait rendu effectif en octobre. La participation de 20% du géant russe a donc été absorbée par le gouvernement libanais. De leur côté, Total et ENI ont maintenu leur engagement.
Entre le moment où Novatek a avancé sa demande et son retrait officiel en octobre 2022, l’accord sur la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël a pris forme. En vertu de cette entente, officiellement scellée jeudi, le Liban s’interdit d’entreprendre des excavations, des explorations ou de gérer son site via des sociétés libanaises ou toute société qui fait l’objet de sanctions.
Enregistrée en tant que société anonyme libanaise (SAL), TotalEnergies s’est vu obligée de «renoncer» en quelque sorte à ses parts. Sur base des dispositions de la décision prise mercredi par le cabinet, la part de TotalEnergies (40%) a été cédée à la société Daja 215 tandis que la part de l'État libanais (20%, héritée de Novatek) a été confiée provisoirement à la société Daja 216. En vertu de cette décision, la participation de 60% serait accordée finalement à Total.
Des sociétés nouvelles
Entités de transition, les deux Daja ont cependant vu le jour récemment. Leur capital social s'élève à 25.000 euros seulement. Daja 215 et 216 sont des SASU (société par actions simplifiée à associé unique), en activité depuis le 1er janvier 2022. Localisées à Courbevoie, elles sont spécialisées dans le secteur d'activité de l'extraction de pétrole brut. Leur président est Dimitri Lobadowsky, qui est mandataire de plusieurs autres sociétés, dont TotalEnergies EP Russie.
Lorsque l’accord avec le consortium avait été conclu, le Qatar n’avait pas caché sa volonté de le rejoindre. Quand Novatek s’en est retiré, des négociations avaient été lancées entre TotalEnergies et QatarEnergy concernant la part détenue par le géant russe, selon une source qui a requis l'anonymat. Le Qatar, "qui souhaite avoir une participation de 30% (20% de Novatek, 5% de TotalEnergies et 5% d’ENI), devrait rejoindre le consortium dans un délai de trois mois", selon cette même source.
Telle serait en quelque sorte la réponse au questionnement des experts et observateurs qui se demandent comment deux jeunes sociétés au capital minime, pourraient avoir une part considérable du consortium en charge de l'exploration offshore.
Sur son compte Twitter, Laury Haytayan, experte en ressources pétrolières et gazières,avait interpellé le gouvernement d’expédition des affaires courantes à ce sujet. Elle a demandé des explications au sujet des éléments sur base desquels Daja 215 et Daja 216 ont été sélectionnés «alors qu’elles n’ont pas une expérience suffisante et un capital dérisoire». Elle a aussi interrogé le gouvernement au sujet des «arrangements provisoires». Mais du côté officiel, aucune explication n’a été fournie.
Lire aussi
Commentaires