©Les gens regardent un écran de télévision montrant une émission d'actualités avec des images d'archives d'un test de missile nord-coréen, dans une gare de Séoul. (AFP)
Fureur au Nord, inquiétude à Séoul : Pyongyang a tiré vendredi deux missiles balistiques de courte portée, a annoncé l'armée sud-coréenne. Une nouvelle démonstration de force annoncée comme une "contre-mesure" aux exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington.
L'armée sud-coréenne a indiqué avoir "détecté deux missiles balistiques tirés depuis la zone de Tongchon à Kangwon", une province de la côte est de la Corée du Nord, "entre 11h59 (02h59 GMT) et 12h18". Cela ravive l'inquiétude des États-Unis et de la Corée du Sud, qui au terme de 12 jours d'exercices militaires conjoints, craignent l'imminence d'un nouvel essai nucléaire de Kim Jong Un.
Le professeur d'architecture Lee Tae-goo ouvre une écoutille alors qu'il se prépare à sortir de son bunker, conçu pour protéger des retombées radioactives d'une explosion nucléaire sur sa propriété. (AFP)
Les missiles ont volé sur une distance d'environ 230 kilomètres à une altitude de 24 kilomètres et à une vitesse de Mach 5, selon le communiqué qui a dénoncé une "grave provocation" violant les sanctions de l'ONU. "Notre armée a renforcé son contrôle et sa surveillance et maintient une position de pleine disponibilité en étroite coordination avec les États-Unis", a déclaré l'état-major interarmées de Séoul dans un communiqué.
Ces tirs interviennent au moment où les États-Unis et la Corée du Sud terminent douze jours d'exercices militaires conjoints, incluant des opérations amphibies (sur terre et en mer). Les deux alliés vont entamer des exercices de défense aérienne à partir de lundi, auxquels participeront 200 avions de chasse coréens et américains. Ce type d'exercices militaires provoque la fureur du Nord, qui les perçoit comme une répétition générale en vue d'une invasion.
Pyongyang justifie donc ses tirs en les présentant comme des "contre-mesures" face à ce qu'il voit comme une agression américaine. Pour Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, le tir de vendredi est un effort de Pyongyang pour riposter aux exercices de Washington et Séoul. "Le Nord sait qu'il ne peut pas rivaliser avec les capacités aériennes combinées des États-Unis et de la Corée du Sud. Il a donc l'intention de montrer qu'il est capable de frapper leur centre de commandement aérien avec ses missiles", a-t-il analysé auprès de l'AFP.
Séoul et Washington ont averti à plusieurs reprises que Pyongyang pourrait être sur le point de réaliser un nouvel essai nucléaire, pour la première fois depuis 2017, après une série de tirs de missiles balistiques ces dernières semaines. "Tout le monde retient son souffle", a souligné le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi à la presse, en marge d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine, jeudi.
"Un autre essai nucléaire serait une nouvelle confirmation d'un programme nucléaire qui avance à plein régime dans une direction incroyablement inquiétante", a-t-il poursuivi. La posture de plus en plus affirmée du Nord a pour effet de renforcer d'anciennes alliances au sein de la région. Mercredi, les vice-ministres des Affaires étrangères des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud, réunis à Tokyo, se sont engagés à renforcer leur dissuasion dans la région.
"Nous avons convenu de renforcer encore la coopération (...) afin que la Corée du Nord mette immédiatement fin à ses activités illégales et reprenne les pourparlers de dénucléarisation", a déclaré lors de cette rencontre le Sud-Coréen Cho Hyun-dong. "Les trois pays se sont accordés sur la nécessité d'une réponse d'une force sans précédent si la Corée du Nord procède à son septième essai nucléaire", a-t-il dit à la presse.
Ils ont également averti à cette occasion qu'un essai nucléaire nord-coréen entraînerait une "réponse d'une force sans précédent". Un missile a en outre survolé le Japon le mois dernier, et la Corée du Nord a affirmé séparément avoir effectué des exercices nucléaires tactiques. "Tous ces comportements sont dangereux et profondément déstabilisants", avait averti mercredi la secrétaire d'État adjointe américaine Wendy Sherman, en exhortant la Corée du Nord à "s'abstenir de nouvelles provocations".
Maxime Pluvinet avec AFP
L'armée sud-coréenne a indiqué avoir "détecté deux missiles balistiques tirés depuis la zone de Tongchon à Kangwon", une province de la côte est de la Corée du Nord, "entre 11h59 (02h59 GMT) et 12h18". Cela ravive l'inquiétude des États-Unis et de la Corée du Sud, qui au terme de 12 jours d'exercices militaires conjoints, craignent l'imminence d'un nouvel essai nucléaire de Kim Jong Un.
Le professeur d'architecture Lee Tae-goo ouvre une écoutille alors qu'il se prépare à sortir de son bunker, conçu pour protéger des retombées radioactives d'une explosion nucléaire sur sa propriété. (AFP)
"Contre-mesures"
Les missiles ont volé sur une distance d'environ 230 kilomètres à une altitude de 24 kilomètres et à une vitesse de Mach 5, selon le communiqué qui a dénoncé une "grave provocation" violant les sanctions de l'ONU. "Notre armée a renforcé son contrôle et sa surveillance et maintient une position de pleine disponibilité en étroite coordination avec les États-Unis", a déclaré l'état-major interarmées de Séoul dans un communiqué.
Ces tirs interviennent au moment où les États-Unis et la Corée du Sud terminent douze jours d'exercices militaires conjoints, incluant des opérations amphibies (sur terre et en mer). Les deux alliés vont entamer des exercices de défense aérienne à partir de lundi, auxquels participeront 200 avions de chasse coréens et américains. Ce type d'exercices militaires provoque la fureur du Nord, qui les perçoit comme une répétition générale en vue d'une invasion.
Pyongyang justifie donc ses tirs en les présentant comme des "contre-mesures" face à ce qu'il voit comme une agression américaine. Pour Hong Min, de l'Institut coréen pour l'unification nationale, le tir de vendredi est un effort de Pyongyang pour riposter aux exercices de Washington et Séoul. "Le Nord sait qu'il ne peut pas rivaliser avec les capacités aériennes combinées des États-Unis et de la Corée du Sud. Il a donc l'intention de montrer qu'il est capable de frapper leur centre de commandement aérien avec ses missiles", a-t-il analysé auprès de l'AFP.
"Tout le monde retient son souffle"
Séoul et Washington ont averti à plusieurs reprises que Pyongyang pourrait être sur le point de réaliser un nouvel essai nucléaire, pour la première fois depuis 2017, après une série de tirs de missiles balistiques ces dernières semaines. "Tout le monde retient son souffle", a souligné le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi à la presse, en marge d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur l'Ukraine, jeudi.
"Un autre essai nucléaire serait une nouvelle confirmation d'un programme nucléaire qui avance à plein régime dans une direction incroyablement inquiétante", a-t-il poursuivi. La posture de plus en plus affirmée du Nord a pour effet de renforcer d'anciennes alliances au sein de la région. Mercredi, les vice-ministres des Affaires étrangères des États-Unis, du Japon et de la Corée du Sud, réunis à Tokyo, se sont engagés à renforcer leur dissuasion dans la région.
"Nous avons convenu de renforcer encore la coopération (...) afin que la Corée du Nord mette immédiatement fin à ses activités illégales et reprenne les pourparlers de dénucléarisation", a déclaré lors de cette rencontre le Sud-Coréen Cho Hyun-dong. "Les trois pays se sont accordés sur la nécessité d'une réponse d'une force sans précédent si la Corée du Nord procède à son septième essai nucléaire", a-t-il dit à la presse.
Ils ont également averti à cette occasion qu'un essai nucléaire nord-coréen entraînerait une "réponse d'une force sans précédent". Un missile a en outre survolé le Japon le mois dernier, et la Corée du Nord a affirmé séparément avoir effectué des exercices nucléaires tactiques. "Tous ces comportements sont dangereux et profondément déstabilisants", avait averti mercredi la secrétaire d'État adjointe américaine Wendy Sherman, en exhortant la Corée du Nord à "s'abstenir de nouvelles provocations".
Maxime Pluvinet avec AFP
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