Une amende de sept millions de dollars, une réduction de 10% du temps de développement de sa monoplace en soufflerie, mais pas de retrait de points rétroactif: Red Bull a échappé au pire après avoir dépassé le plafond budgétaire de la Formule 1 en 2021.
Max Verstappen peut dormir tranquille. Le Néerlandais conserve son titre de champion du monde acquis l'an passé, la FIA n'ayant pas touché aux points de son écurie Red Bull après la violation "mineure" du plafond budgétaire - 1,6% du plafond, soit 1,864 million de livres sterling. Red Bull est la seule écurie à avoir dépassé ce plafond, mis en place en 2021 pour la première fois et alors fixé à 145 millions de dollars. Plusieurs types de dépenses en sont exclues, comme les salaires des pilotes ou les activités marketing. Selon la FIA, Red Bull a "exclu et/ou ajusté de manière inexacte des coûts s'élevant à un total de 5.607.000 livres", même si le dépassement final est porté à 1,864 million de livres (2,17 millions d'euros au taux actuel).
Sanction sportive limitée
Au total, 13 points de non-conformité ont été relevés. Red Bull a par exemple sous-estimé son activité de son département moteur. D'autres postes de dépenses, comme son service de restauration dans le paddock ou encore des frais liés à la sécurité sociale ou au stock de pièces inutilisées, sont concernés. Selon son patron Christian Horner, en conférence de presse vendredi à Mexico en marge du GP du Mexique, Red Bull n'a tiré "aucun bénéfice" de ce dépassement. "Pas un seul centime (incriminé, NDLR) n'a été dépensé pour la performance". La FIA a loué la "coopération" de Red Bull dans la résolution de cette affaire, révélée par l'instance le 10 octobre, et estime que l'écurie n'a pas voulu agir "de façon malhonnête ou de mauvaise foi". Par ailleurs, la FIA explique que Red Bull s'étant trompé sur la déclaration de son crédit d'impôts, le dépassement aurait pu se limiter à 432.652 livres, soit 0,37%. Red Bull, qui avait d'abord accueilli "avec surprise et déception les conclusions" et assuré être en règle, a donc finalement reconnu être en faute en acceptant l'accord de la FIA. L'équipe a désormais 30 jours pour régler son amende de sept millions de dollars ainsi que les frais de procédure. Aston Martin, autre écurie épinglée elle pour un vice de procédure, doit par ailleurs régler une amende de 450.000 dollars. Si l'amende représente une "somme d'argent énorme", selon Horner, le patron de l'écurie lui-même rappelle que la F1 étant de plus en plus populaire, et donc lucrative, cela ne devrait pas chambouler Red Bull outre mesure. "Les sommes que nous recevrons de Liberty (détenteur des droits commerciaux, NDLR) dépasseront cette année le plafond budgétaire", a-t-il assuré.
Pour Horner, la sanction sportive est en revanche la "plus draconienne"
. L'écurie du double champion du monde 2021 et 2022 Verstappen échappe au pire des sanctions - retrait de points, déclassement, disqualification. Mais elle devra compter pendant douze mois sur un temps réduit de soufflerie, crucial pour le développement des futures monoplaces. Ce temps est par ailleurs inversement proportionnel au classement des écuries. Et comme Red Bull a été titrée championne 2022, elle bénéficie déjà du plus petit temps en soufflerie. "Cela représente entre un quart et une demi-seconde de temps au tour", a estimé Horner. "Cela aura un effet direct sur la voiture". On peut néanmoins douter que cette sanction bouleverse l'ordre établi, avec la domination quasiment sans partage de l'écurie au taureau en 2022, année d'un tout nouveau règlement technique.
"Tape sur les doigts"
En 2022, Red Bull a remporté 15 des 19 Grands Prix déjà courus (dont 13 de Verstappen), ne laissant que quatre victoires à Ferrari - et aucune aux autres. "Il est bon de voir qu'il y a une sanction, que nous la jugions trop faible ou trop élevée", a réagi le patron de l'écurie Mercedes Toto Wolff sur Sky. "La FIA a pris une décision, technique, que l'on doit respecter, et on doit désormais regarder ce qui peut être fait pour améliorer le système", a par ailleurs expliqué le PDG de la F1 Stefano Domenicali à l'AFP. La semaine dernière, le septuple champion du monde Hamilton, qui avait perdu le titre 2021 dans la polémique du dernier GP à Abou Dhabi, avait appelé la FIA à préserver "l'intégrité du sport". "S'ils (la FIA) sont souples avec ces règles, alors toutes les équipes pourront dépenser des millions de plus et n'auront qu'une petite tape sur les doigts, ce qui n'est évidemment pas bon pour le sport", avait-il estimé.
Max Verstappen peut dormir tranquille. Le Néerlandais conserve son titre de champion du monde acquis l'an passé, la FIA n'ayant pas touché aux points de son écurie Red Bull après la violation "mineure" du plafond budgétaire - 1,6% du plafond, soit 1,864 million de livres sterling. Red Bull est la seule écurie à avoir dépassé ce plafond, mis en place en 2021 pour la première fois et alors fixé à 145 millions de dollars. Plusieurs types de dépenses en sont exclues, comme les salaires des pilotes ou les activités marketing. Selon la FIA, Red Bull a "exclu et/ou ajusté de manière inexacte des coûts s'élevant à un total de 5.607.000 livres", même si le dépassement final est porté à 1,864 million de livres (2,17 millions d'euros au taux actuel).
Sanction sportive limitée
Au total, 13 points de non-conformité ont été relevés. Red Bull a par exemple sous-estimé son activité de son département moteur. D'autres postes de dépenses, comme son service de restauration dans le paddock ou encore des frais liés à la sécurité sociale ou au stock de pièces inutilisées, sont concernés. Selon son patron Christian Horner, en conférence de presse vendredi à Mexico en marge du GP du Mexique, Red Bull n'a tiré "aucun bénéfice" de ce dépassement. "Pas un seul centime (incriminé, NDLR) n'a été dépensé pour la performance". La FIA a loué la "coopération" de Red Bull dans la résolution de cette affaire, révélée par l'instance le 10 octobre, et estime que l'écurie n'a pas voulu agir "de façon malhonnête ou de mauvaise foi". Par ailleurs, la FIA explique que Red Bull s'étant trompé sur la déclaration de son crédit d'impôts, le dépassement aurait pu se limiter à 432.652 livres, soit 0,37%. Red Bull, qui avait d'abord accueilli "avec surprise et déception les conclusions" et assuré être en règle, a donc finalement reconnu être en faute en acceptant l'accord de la FIA. L'équipe a désormais 30 jours pour régler son amende de sept millions de dollars ainsi que les frais de procédure. Aston Martin, autre écurie épinglée elle pour un vice de procédure, doit par ailleurs régler une amende de 450.000 dollars. Si l'amende représente une "somme d'argent énorme", selon Horner, le patron de l'écurie lui-même rappelle que la F1 étant de plus en plus populaire, et donc lucrative, cela ne devrait pas chambouler Red Bull outre mesure. "Les sommes que nous recevrons de Liberty (détenteur des droits commerciaux, NDLR) dépasseront cette année le plafond budgétaire", a-t-il assuré.
Pour Horner, la sanction sportive est en revanche la "plus draconienne"
. L'écurie du double champion du monde 2021 et 2022 Verstappen échappe au pire des sanctions - retrait de points, déclassement, disqualification. Mais elle devra compter pendant douze mois sur un temps réduit de soufflerie, crucial pour le développement des futures monoplaces. Ce temps est par ailleurs inversement proportionnel au classement des écuries. Et comme Red Bull a été titrée championne 2022, elle bénéficie déjà du plus petit temps en soufflerie. "Cela représente entre un quart et une demi-seconde de temps au tour", a estimé Horner. "Cela aura un effet direct sur la voiture". On peut néanmoins douter que cette sanction bouleverse l'ordre établi, avec la domination quasiment sans partage de l'écurie au taureau en 2022, année d'un tout nouveau règlement technique.
"Tape sur les doigts"
En 2022, Red Bull a remporté 15 des 19 Grands Prix déjà courus (dont 13 de Verstappen), ne laissant que quatre victoires à Ferrari - et aucune aux autres. "Il est bon de voir qu'il y a une sanction, que nous la jugions trop faible ou trop élevée", a réagi le patron de l'écurie Mercedes Toto Wolff sur Sky. "La FIA a pris une décision, technique, que l'on doit respecter, et on doit désormais regarder ce qui peut être fait pour améliorer le système", a par ailleurs expliqué le PDG de la F1 Stefano Domenicali à l'AFP. La semaine dernière, le septuple champion du monde Hamilton, qui avait perdu le titre 2021 dans la polémique du dernier GP à Abou Dhabi, avait appelé la FIA à préserver "l'intégrité du sport". "S'ils (la FIA) sont souples avec ces règles, alors toutes les équipes pourront dépenser des millions de plus et n'auront qu'une petite tape sur les doigts, ce qui n'est évidemment pas bon pour le sport", avait-il estimé.
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