L'Iran est secouée par une vague de contestation depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini. Au slogan initial de "femmes, vie, liberté" se sont ajoutés, au fil de manifestations pourtant durement réprimées, des mots d'ordre ouvertement dirigés contre la République islamique fondée en 1979.
The uprisings continue in Marivan city.
The repressive forces have opened fire at protesters.
Saturday, October 29#ZhinaAmini#MahsaAminipic.twitter.com/FzEmjfaLel
— Hengaw Organization for Human Rights (@Hengaw_English)The uprisings continue in Marivan city.
— Hengaw Organization for Human Rights (@Hengaw_English) October 29, 2022
The repressive forces have opened fire at protesters.
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"Mort au dictateur", ont scandé samedi encore des manifestants lors d'une cérémonie marquant la fin du deuil traditionnel de 40 jours de l'un des leurs, Mohsen Mohammadi, 28 ans, à Divandarreh (Kurdistan), selon des groupes de défense des droits humains. Blessé d'une balle, il est mort à son arrivée le 19 septembre à l'hôpital Kowsar.
Vendredi soir, les forces de sécurité ont tiré contre un rassemblement devant ce même hôpital, venu "protéger" un protestataire "blessé" que les autorités cherchaient à arrêter, a indiqué sur Twitter le groupe de défense des droits humains Hengaw basé en Norvège, publiant la photo d'un homme sur une civière.
Selon la même source, les forces de sécurité ont ensuite "tiré contre un dortoir pour étudiants en médecine", non loin de l'hôpital Kowsar, à Sanandaj, chef-lieu de la province du Kurdistan.
Continued protests near Azad University #مشهد ; #اعتراض_سراسری continues for the seventh week in a row.#مهسا_امینی #پرواز۷۵۲ #OpIran#IranRevolution2022 #زن_زندگی_آزادی #اعتصابات_سراسری pic.twitter.com/q0yz9Ypwbz
— Anonymous (@AnymousIran)
Une vidéo vérifiée par l'AFP montre des dizaines de policiers arriver à bord de motocycles avant d'ouvrir le feu contre la résidence universitaire de l'Université des sciences médicales du Kurdistan.
Samedi, début de la semaine de travail en Iran, des étudiants ont manifesté notamment sur les campus de Téhéran, de Kerman (sud-est) et de la ville de Kermanshah (nord-ouest), selon des vidéos largement partagées sur les réseaux sociaux.
Selon Hengaw, les forces de sécurité ont tiré contre une manifestation d'étudiantes à Kermanshah et deux manifestantes se trouvent dans un état critique.
Additional regime forces deployed in Tehran, Iran tonight. Looks like another assault against university students is coming. pic.twitter.com/d3H6JJXnuK
— FJ (@Natsecjeff)
"La honte, la honte", ont crié des étudiants alors qu'ils se heurtaient au personnel de sécurité d'une université d'Ahvaz (sud-ouest), dans des images publiées par la chaîne de médias sociaux 1500tasvir.
Les forces de sécurité ont ouvert le feu et tiré des gaz lacrymogènes sur un rassemblement d'étudiants dans la ville de Sanandaj, selon l'ONG Iran Human Rights (IHR), basée à Oslo.
"Ne descendez plus dans la rue!"
Le chef des Pasadaran, les Gardiens de la Révolution iranienne, le général Hossein Salami.
Les nouvelles manifestations ont eu lieu alors même que le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a clamé lors de funérailles : "Aujourd'hui est la fin des émeutes, ne descendez plus dans la rue".
Il s'exprimait devant une foule en deuil rassemblée à Chiraz pour les funérailles des victimes d'une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique (EI) qui a fait 15 morts mercredi dans un sanctuaire chiite de cette ville du sud du pays.
Mashahad, Iran, tonight! Islamic government forces arrest a woman, she screams mama mama! Please be Iranian people voice! Tweets by DECIX as a German company, do you collaborate with Iran regime? #MahsaAmini #مهسا_امینی #IranRevolution2022 pic.twitter.com/NJOON2CPlv
— IranRevolution2022 (@hbat1188)Mashahad, Iran, tonight! Islamic government forces arrest a woman, she screams mama mama! Please be Iranian people voice! @DECIX as a German company, do you collaborate with Iran regime? #MahsaAmini #مهسا_امینی #IranRevolution2022 pic.twitter.com/NJOON2CPlv
— IranRevolution (@IranRevolu) October 29, 2022
Lors des funérailles, des slogans ont été scandés contre les "émeutes", en allusion aux manifestations déclenchées par la mort de Mahsa Amini.
La répression des protestations depuis mi-septembre a fait au moins 160 morts, dont une vingtaine d'enfants, selon l'IHR.
Par ailleurs, 93 personnes ont été tuées fin septembre dans des manifestations distinctes dans la ville de Zahedan (sud-est), d'après cette ONG.
Mashhad, Iran, tonight! Students got trapped inside the university in Mashhad and Tehran, people went around universities to help students but Iran regime is fucking brutal! Please inform the world! Please act condemning is not enough #IranRevolution2022 #MahsaAmini #مهسا_امینی pic.twitter.com/a3ehXkdHig
— IranRevolution2022 (@hbat1188)Mashhad, Iran, tonight! Students got trapped inside the university in Mashhad and Tehran, people went around universities to help students but Iran regime is fucking brutal! Please inform the world! Please act condemning is not enough #IranRevolution2022 #MahsaAmini #مهسا_امینی pic.twitter.com/a3ehXkdHig
— IranRevolution (@IranRevolu) October 29, 2022
Vendredi, des manifestants à Zahedan ont essuyé des tirs à l'arme automatique après la prière hebdomadaire, selon l'ONG Human Rights Activists News Agency (HRANA), basée aux Etats-Unis.
Au moins 20 membres des forces de sécurité ont été tués lors des manifestations liées à la mort de Mahsa Amini et huit autres lors des protestations à Zahedan, selon un bilan compilé par l'AFP.
Vendredi, le directeur d'IHR, Mahmood Amiry-Moghaddam, a exhorté l'ONU à "accroître la pression diplomatique sur l'Iran et à mettre en place un mécanisme d'enquête pour juger les responsables" de la répression.
Les jeunes manifestants à Saghez Kurdistan d'Iran se défendent contre les forces du régime avec les moyens du bords et ne baissent pas les bras. Ils ne se lassent pas, mais fatiguent l'ennemi. Samedi 29oct Jour 44 de #IranRevolution #Iran #IranProtests2022 #IranRevolution2022 pic.twitter.com/rOF32iJYUe
— Afchine Alavi (@afchine_alavi)Les jeunes manifestants à Saghez Kurdistan d'Iran se défendent contre les forces du régime avec les moyens du bords et ne baissent pas les bras. Ils ne se lassent pas, mais fatiguent l'ennemi. Samedi 29oct Jour 44 de #IranRevolution #Iran #IranProtests2022 #IranRevolution2022 pic.twitter.com/rOF32iJYUe
— Afchine Alavi (@afchine_alavi) October 29, 2022
Les dirigeants iraniens quant à eux ont continué de pointer du doigt les "ennemis" de l'Iran.
Le ministère des Renseignements et les Gardiens de la Révolution ont accusé vendredi la CIA, l'agence de renseignement américaine, et ses "alliés de Grande-Bretagne, d'Israël et de l'Arabie saoudite" de "comploter" contre la République islamique.
Le procès de cinq personnes, accusées de crimes passibles de la peine capitale, liés aux "récentes émeutes", s'est ouvert samedi à Téhéran, a annoncé l'agence de l'Autorité judiciaire.
Mercredi, la justice avait annoncé avoir inculpé dans nombreuses provinces du pays, plus de mille individus liés aux manifestations.
Avec AFP
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